Depuis le 15 octobre, la préfecture de police de Paris fait obstacle à un rassemblement prévu vendredi 17 octobre pour réclamer la régularisation des sans-papiers et l’abrogation des lois Pasqua-Debré.
Cette manoeuvre intervient alors que le Conseil des Ministres vient d’adopter le projet de loi Chevènement. La décision de la préfecture est politique. Selon M. Mure, sous-directeur à l’ordre public, elle émane directement du Préfet de police : M. Massoni.
Depuis le 18 juillet 1997, un rassemblement, organisé notamment par la Coordination nationale des sans-papiers et Act Up-Paris, a lieu devant la préfecture de police de Paris tous les vendredis pendant une heure. Il réunit chaque semaine entre 100 et 400 personnes. Un accord avait été négocié avec la préfecture afin que ce rassemblement hebdomadaire se déroule dans les meilleurs conditions et que les sans-papiers qui y participent ne risquent pas d’être arrêtés.
Aujourd’hui, la préfecture remet en cause cet accord de manière unilatérale. C’est pourquoi nous avons décidé de maintenir ce rassemblement, quelle que soit l’attitude de la préfecture. A quelques jours de l’ouverture des débats parlementaires, il nous semble plus que jamais nécessaire que les acteurs du mouvement des sans-papiers puissent s’exprimer.
Un rassemblement aura donc lieu à 13 h, vendredi 17 octobre devant la Préfecture de Police de Paris (Métro Cité). Comme chaque semaine, les manifestants se livreront à un picketing: ils tourneront pendant une heure en brandissant des pancartes et en criant des slogans. Des représentants des associations seront présents pour répondre aux questions des journalistes.