Aujourd’hui à 15h00, 15 militants d’Act Up-Paris ont perturbé la commission nationale des traitements de substitution, qui réunissait des intervenants en toxicomanie ainsi que Schering Plough, qui présentait à cette occasion une forme non-injectable du Subutex(r): le SUBOXONE (buprénorphine/naloxone).
Cette réunion avait pour but de présenter ce produit, en vue d’une autorisation de mise sur le marché (A.M.M.).
Act Up-Paris exige que ce produit n’obtienne pas son A.M.M., car remplacer le Subutex (qui n’a pas réalisé « l’idéal » d’une véritable politique de substitution) par une autre forme de Subutex « inshootable », c’est amener les usagers de drogues qui ne désirent pas arrêter le shoot, à retourner dans la rue, c’est leur faire prendre à nouveau des risques.
L’introduction de ce produit sur le marché français constitue une régression inacceptable de la politique de réduction des risques « à la française ».
Au contraire, il faut une galénique injectable pour élargir la palette de substitution et développer l’accès aux seringues.
Dans le contexte actuel de répression maintenu par la loi de 1970, la seule manière d’éviter de « galérer » est de faire le choix forcé de la substitution: faux choix qui ne deviendra vrai pour l’usager que lorsqu’il pourra choisir lui-même sa voie.
Dire oui au Subutex « inshootable », c’est préserver « le tabou de l’injection », gpour forcer à l’abstinence et exiger sournoisement le sevrage.
Act Up-Paris prédit une catastrophe sanitaire si l’A.M.M. de ce produit est accordée au laboratoire Schering Plough.
L’amélioration de la condition sanitaire et sociale des usagers de drogues ne peut être pensée sans une remise en cause radicale de la loi de 1970.
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