Nous exprimons notre colère, suite au résultat du délibéré du procès de Jean-Pierre Galand, président du CIRC, pour l’opération » Chanvre des Députés « .
Il est condamné en vertu de l’article L630 du code de la Santé Publique, à payer :
– 250 jours d’amende à 200 Frs par jour qui se transforme en 125 jours de prison fermesi il ne paye pas dans les délais,
– 7 000 Frs à chacune de 2 associations qui se sont portées partie civile,
– 1 Franc symbolique à chacun des 11 députés, qui se sont portés partie civile.
Cette condamnation au total s’élève à 65 000 Frs environ, ce qui porte maintenant à 180 000 Frs la somme totale à laquelle sont condamné les responsables du CIRC.
Cette opération du CIRC n’était pas ambigüe puisqu’adressée à des députés responsables, et elle était clairement et publiquement présentée comme une invitation ouverte et conviviale au débat sur les drogues. Les défendeurs de ce débat, sont encore une fois, muselés par une répression financière. C’est une preuve du chantage au silence et au maintien du tabou sur les drogues pour éviter un discours différent de celui de l’Etat. Le choix d’utiliser » la pression financière « , c’est à dire la raison d’être des mafias, contre des associations non-subventionnées qui proposent des initiatives, manque vraiment d’à propos.
L’Etat nous donne donc la preuve qu’il préfère entretenir le silence plutôt que de se donner les moyens d’une information sincère et efficace par peur d’y faire participer des associations et surtout tous les groupes d’usagers responsables, qui pourtant, à juste titre, sont évidemment les mieux informés.
De plus, l’Etat, de fait, condamne le CIRC à soutenir financièrement, deux associations qui se sont clairement positionnées en faveur de la loi 70 qui provoque des condamnations arbitraires, des overdoses, » la circulation » de produits frelatés et donc des milliers de morts !
L’idée d’une subvention indirecte à ces groupes, est la preuve ultime du caractère pervers de l’article L630.