Monsieur N. domicilié à Paris 11ème part trois semaines en vacances dans la Creuse. Monsieur N. a une trithérapie DDI + D4T + Crixivan. Arrivé à Aubusson, il constate qu’il a oublié ses médicaments et que le pharmacien de son officine habituelle ne lui pas rendu la prescription initiale hospitalière (PIH) lors de la dernière délivrance. Monsieur N. ne peut donc obtenir un renouvellement de prescription par un médecin de ville local et ne peut obtenir de médicaments d’un pharmacien local. Heureusement, un de ses amis a la clé de son appartement, il peut lui envoyer en urgence les médicaments, Monsieur N. aura tout de même dû sauter deux prises.
Cette mésaventure pourrait vous arriver. Elle dénote un dysfonctionnement dans la délivrance des antirétroviraux par les officines de ville. En effet, la PIH doit toujours être rendue par le pharmacien. C’est, en effet, cette PIH qui est indispensable pour obtenir le renouvellement par un médecin de ville. Monsieur N. qui est suivi par un médecin hospitalier n’avait jusqu’à présent pas eu à s’en préoccuper puisque chaque ordonnance de renouvellement de son traitement, étant établie par un médecin hospitalier, est considérée comme une PIH.
Son médecin ne prenait cependant pas la précaution d’indiquer sur cette ordonnance la mention suivante « date de fin de validité de la PIH » suivie de la date de fin de délai de renouvellement soit un an plus tard. Il s’agit d’un premier dysfonctionnement imputable au médecin. Le second est le fait du pharmacien habituel de Monsieur N. qui ne rend pas la PIH à chaque délivrance empêchant ainsi cette personne d’obtenir une ordonnance de renouvellement à l’identique par un médecin de ville.
En résumé,
1- vérifier que chaque prescription hospitalière porte la mention « date de validité de la PIH » suivie de la date,
2- exiger de votre pharmacien qu’il vous rende cette PIH. Elle permet un renouvellement par un médecin de ville. Dans ce cas, cette ordonnance de renouvellement et la PIH doivent être présentées conjointement au pharmacien.