Sous la pression de la confédération nationale des associations familiales catholiques, le Conseil d’Etat (Conseil d’Etat du 29 juillet, Confédération nationale des associations familiales catholiques n°180803) vient d’annuler l’obligation pour les collèges d’inscrire 2 heures d’enseignement obligatoires d’éducation à la sexualité et à la prévention du sida.
Act Up-Paris avait réussi à arracher cette décision (circulaire n°96-100 du 15 avril 1996) au ministre de l’époque, François Bayrou.
Quelle est la réaction de Ségolène Royal, ministre des Enseignements Scolaires ?
Envisage-t-elle de mettre au point un nouveau texte ou décidera-t-elle de céder au lobby catholique?
Cette dernière hypothèse est malheureusement la plus prévisible : Ségolène Royal s’est en effet déjà illustrée par l’interdiction de diffuser une brochure de prévention du sida rédigée par les services de l’Education Nationale et de la Santé et tirée à des milliers d’exemplaires.
Ce refus frileux et puritain d’envisager que l’école soit un des lieux privilégiés pour développer une politique audacieuse de prévention du sida est tout simplement criminel.
Dix sept ans après le début de l’épidémie et alors que toutes les études montrent un relâchement des comportements individuels de prévention et que 6000 contaminations sont encore constatées en France chaque année, les gouvernants continuent de montrer leur incapacité à lutter contre l’épidémie.
Act Up-Paris exige le rétablissement immédiat, pour l’année scolaire 1998/1999 des deux heures obligatoires en collège de prévention du sida et d’enseignement à la sexualité et un véritable engagement de Ségolène Royal dans la politique de prévention.