La démission des députés socialistes à l’Assemblée nationale le 9 octobre dernier n’aura pas suffi. Après 9 mois de débats sur le Pacte Civil de Solidarité (PaCS), au cours desquels le gouvernement Jospin a préféré se porter garant d’un » symbolique » que les couples homosexuels menaceraient, plutôt que de répondre aux attaques homophobes de la droite, l’adoption définitive du PaCS prévue aujourd’hui vient d’être repoussée à l’automne.
Si la droite sénatoriale peut s’enorgueillir de cette nouvelle injure faite aux homosexuel-le-s, comment ne pas voir la part que le gouvernement Jospin doit y prendre ? Comment ne pas mettre en doute la volonté politique de Lionel Jospin ? Les personnalités de gauche pouvaient bien s’afficher samedi à la Lesbian and Gay Pride sous le mot d’ordre » Contre l’homophobie et pour le Pacs « , le Premier ministre a, depuis le début, montré son désintérêt pour un texte de loi, par ailleurs très insuffisant. Son incapacité à imposer le vote du PaCS dans le calendrier parlementaire en apporte une nouvelle preuve. Lionel Jospin fait comme s’il n’y avait pas d’urgence à ce que ce texte soit voté. Nous sommes des malades du sida et nous n’avons pas le temps d’attendre.
A la rentrée parlementaire d’octobre, les députés devront adopter le PaCS en dernière lecture.
Act Up-Paris exige que le Gouvernement Jospin mette tout en oeuvre pour en assurer l’application dans les délais les plus brefs, et prépare d’ores et déjà son amélioration.
Dans le cadre de la réforme générale du droit de la famille, le gouvernement Jospin devra prendre en compte des questions que le PaCS a soigneusement évitées : famille homoparentale, adoption, aide médicale à la procréation.
Enfin le gouvernement Jospin devra encourager l’élaboration d’une loi contre l’incitation à la haine homophobe.