Courant décembre, deux malades sont décédés des suites d’un rash cutané, provoquant des atteintes de la peau comparable à celles de grands brûlés. Toujours en décembre, un autre patient a développé une hépatite fulminante. Ces trois personnes prenaient de la Viramune®. Le 7 février dernier, l’AFSSaPS a averti les coordinateurs de CISIH et les responsables VIH des CRPV (Centres Régionaux de Pharmaco-Vigilance) des problèmes cutanés et hépatiques graves que peut provoquer la Viramune® (névirapine).
Prés d’un tiers des personnes prenant de la Viramune® constatent dès la deuxième ou troisième semaine de traitement l’apparition de rashs cutanés (boutons, plaques rouges et/ou démangeaisons). Ces effets secondaires disparaissent en principe naturellement.
Votre médecin peut vous prescrire un médicament anti-allergique pour en accélérer la disparition.
Cependant, si pour la plupart des personnes, ces effets secondaires restent modérés, pour 7% des patients l’importance de la réaction implique l’arrêt immédiat du traitement.
Selon le degré de gravité, l’arrêt de la prise de Viramune® permet une amélioration rapide de l’état de la peau, de quelques jours à quelques semaines.
Continuer la prise de la Viramune® provoque par contre de graves atteintes de la peau (cloques, décollement, etc.) pouvant même aboutir au décès.
Il est donc important d’agir vite dès l’apparition des premiers signes :
– rash très étendu (sur tout le corps) ou très marqué (plaques rouges très importantes ou cloques, etc.),
– fièvre,
– courbatures (douleurs des muscles, des articulations, etc.),
– sensation de malaise général,
– lésions des muqueuses (aphtes, crevasses aux lèvres, lésions des organes génitaux, de l’anus, etc.),
– visage enflé,
– inflammation des yeux (rougeurs, gonflement, etc.).
Dans tous les cas, il est impératif :
1) de parler avec son médecin des risques d’effet secondaire avant de commencer le traitement par Viramune®.
2) de convenir avec son médecin d’une consultation de routine au dixième jour du traitement – ce qui implique de démarrer le traitement de telle sorte que le dixième jour tombe un jour ouvrable.
3) de respecter strictement la posologie officiellement recommandée : un seul comprimé (200 mg) par jour les 14 premiers jour, puis deux comprimés par jour. Cela diminue le risque de rash, mais ne l’élimine pas.
4) en cas d’apparition de rashs cutanés ou de lésions aux lèvres, d’appeler d’urgence son médecin avant la prochaine prise. C’est lui qui décidera de la poursuite ou de l’arrêt de votre traitement.