Depuis plus d’un an, Act Up-Paris s’est ouvertement engagé sur le sujet de la prévention en milieu gay, et plus précisément sur le retour des pratiques à risque.
Qu’il s’agisse de relapse ou de bareback, l’ensemble de notre communauté doit faire face à un défi. Oui, nous revendiquons une sexualité joyeuse et libérée ; mais non, nous ne pouvons accepter des pratiques sexuelles qui favorisent la propagation des maladies sexuellement transmissibles et surtout du sida. Même si le contexte est différent, c’est à ce type de défi que notre communauté a déjà dû s’affronter au début de l’épidémie.
Dans son histoire, Act Up s’est toujours battu contre tous ceux dont l’homophobie, le silence ou la bêtise faisaient le jeu de l’épidémie.
Aujourd’hui, nous nous tournons vers les homosexuels.
Il est temps de parler.
Les discours et les actions de prévention n’ont su s’adapter, ni au développement de pratiques à risque explicitement revendiquées, ni au relâchement de la vigilance après des années de précaution. Au contraire : les difficultés de la prévention sont devenues le meilleur alibi pour ne rien faire, ne rien changer, ne rien modifier de ce qui existe.
Nous ne pouvons pas l’admettre. Nous croyons que le plaisir n’a rien à voir avec les souffrances de la maladie et les effets secondaires des traitements. Et nous préférons rencontrer notre communauté partout ailleurs que dans des chambres d’hôpitaux.
Le 7 novembre 2000, nous vous invitons à une Assemblée générale des pédés. Nous vous invitons avec les dirigeants d’établissements de drague, les représentants du ministère de la Santé, le SNEG, les chercheurs et les autres associations de lutte contre le sida. Ensemble, nous déciderons de ce qu’il faut faire.
Rendez-vous le 7 novembre à 19H00.
Ecole des Beaux-Arts, amphithéâtre des Loges, 14 rue Bonaparte, M° Saint Germain des Prés.