Dans le but d’assurer la tenue du Sommet dans les meilleures conditions techniques et politiques, le Comité International, regroupant une quinzaine d’associations du Nord et du Sud partenaires sur ce projet, a décidé de son report. Une nouvelle date sera fixée dans les semaines à venir.
Aujourd’hui, la mobilisation grandissante sur la question des génériques et copies oblige à repenser les modes de travail et d’implications de chacun.
Avec le retrait de leur plainte en Afrique du Sud, les laboratoires pharmaceutiques nous en donnent la preuve, le Premier Sommet International pour l’accès aux médicaments génériques est une nécessité. Depuis un an, c’est avant tout sur le terrain de la protection de la propriété intellectuelle que les laboratoires et leurs principaux alliés se sont montrés les plus actifs et les plus dépensiers. Pourtant les rapports de force peuvent désormais être modifiés. Des pays du Sud produisent actuellement eux-mêmes des médicaments génériques ou des copies contre le VIH/sida à des prix sans commune mesure avec ceux affichés par l’industrie du Nord. En l’espace d’un an, ils ont ainsi démontré que le prix exorbitant des médicaments n’est pas une fatalité ; que l’industrie du Nord ne se pliera qu’aux règles de la concurrence. Aujourd’hui, l’urgence qu’il y a à traiter les millions de personnes atteintes dans les pays en développement impose de multiplier rapidement les sources de production dans les pays du Sud et de développer les importations Sud/Sud.
C’est pourquoi les associations de malades et les ONG impliquées pour l’accès aux traitements dans les pays en développement ont pris l’initiative d’organiser le premier Sommet International pour l’accès aux médicaments génériques anti VIH/sida.
Ainsi, les associations de plus de 50 pays se réuniront pour s’informer sur la production, l’importation et la promotion de médicaments génériques et de copies de qualité. Avec nombre de spécialistes de la santé et du médicament, les acteurs de terrain entendent définir les stratégies et les alliances dont ils ont besoin aujourd’hui pour permettre l’accès aux médicaments génériques et aux copies.
A cette occasion, interlocuteurs politiques, organismes internationaux, coopérations bilatérales, bailleurs de fonds seront invités à entendre leurs propositions. Ils pourront alors accorder aux malades la même attention qu’ils prêtent traditionnellement aux industriels, aux exigences du terrain la même écoute que celle qu’ils réservent aux multinationales, aux génériques la même place que celle qu’ils donnent aux médicaments de marque. Ce sommet sera, avec leur soutien, l’occasion d’élaborer un agenda politique concret autour d’objectifs répondant de façon durable et réaliste à l’inaccessibilité des traitements.
Les malades du Sud doivent pouvoir bénéficier de l’intégralité de la palette thérapeutique anti VIH/sida à prix coutant dans les meilleurs délais. C’est là le but du Premier Sommet International pour l’accès aux médicaments génériques anti VIH/sida.