Le 19 septembre 2001, le conseil sur la propriété intellectuelle de l’OMC se réunissait en préparation de la conférence ministérielle de Doha (Qatar) pour trancher sur le droit des pays en développement à recourir à des médicaments génériques. Le même jour, une lettre ouverte signée par des ONG de malades et de lutte contre le sida d’une vingtaine de pays, majoritairement du Sud, était adressée à l’OMC afin qu’elle se prononce pour l’accès à ces médicaments.
De nombreux malades ont contacté l’organisation mondiale du commerce, sans obtenir de réponse.
Il y a quelques jours, Mike Moore, directeur général de l’OMC, adressait a Act Up-Paris, signataire de la lettre ouverte, un fax s’indignant de notre détermination et de nos méthodes, mais évitait soigneusement de se positionner sur la question de l’accès aux génériques.
52 pays ont demandé que plus rien au sein des accords internationaux n’entrave l’accès à la santé et aux médicaments. Les Etats-unis, l’Australie, le Japon, la Suisse et le Canada s’opposent à cette demande et tentent de l’étouffer. De son côté, l’Union européenne essaie par tous les moyens de faire fléchir les pays en développement.
À maintes reprises, l’OMC a soutenu officiellement ou officieusement la position criminelle des pays du Nord.
C’est pourquoi, aujourd’hui, Act Up-Paris interpelle à nouveau le directeur général de l’OMC :
– Mike Moore doit répondre à la lettre ouverte des malades du sida.
– L’OMC doit se prononcer en faveur de l’accès aux médicaments génériques pour les malades des pays pauvres.