Aujourd’hui, Act Up bloque le standard et les fax de la Direction Régionale des Hôpitaux Ile-de-France pour exiger le debloquage de fonds d’urgences pour l’hôpital de Gonesse.
Actuellement, alors que des malades séropositifs au VIH en attente de soin se font refuser à l’hôpital de Gonesse par manque de médecins et de personnel soignant, Mr Goudrot, directeur de la D.R.H, prend trop de temps pour répondre.
Historique
Mercredi 11 juillet, 20 militants d’Act Up-Paris ont fait un die-in dans les locaux de l’hôpital de Gonesse (Val d’Oise, 95), afin d’exiger que le service VIH de cet hôpital cesse de refouler les personnes séropositives. Depuis un an en effet, par manque de personnel soignant, l’hôpital de Gonesse refusait en consultation les malades séropositifs au VIH.
Une situation prévisible depuis deux ans. Depuis deux ans, le nombre de malades s’adressant à cet hôpital est en constante augmentation : 160 nouveaux cas il y a deux ans, plus de 50 dans les deux premiers mois de l’année 2001.
Aujourd’hui le seul médecin affecté au service VIH de l’établissement a une file active de 400 malades. En comparaison, la file active d’un médecin hospitalier VIH comprend généralement de 50 à 100 personnes. Matériellement, cet unique médecin n’est plus en mesure d’accueillir de nouveaux malades depuis un an. Et cela fait deux ans qu’il a alerté la direction de l’hôpital sur le fait qu’il ne pourrait plus faire face à la demande.
En 2001, on renvoie à la rue des malades du sida, pour la plupart précaires, et la DRH prend son temps pour répondre. A Gonesse aujourd’hui, les patients séropositifs sont donc renvoyés vers d’autres centres de soins. Mais réorienter des malades en situation précaire vers d’autres centres hospitaliers n’est rien d’autre qu’irresponsable. Quand on est malade, sans argent, sans voiture, parfois sans papier ou sans moyen de se repérer dans le dédale de la banlieue parisienne, et qu’on se fait «jeter» de l’hôpital le plus proche de chez soi, que peut-on faire ? On abandonne le plus souvent le projet de se soigner. Au risque de voir progresser brutalement la maladie, et de mourir de maladies opportunistes.
Une demande de financement d’un poste à temps partiels et de 4 vacations a été adressée à la Direction Régionale des Hôpitaux. Le directeur de cette administration, M. Goudrot, nous avait affirmé au téléphone qu’il répondrait à cette demande dans les plus brefs délais (c’est-à-dire avant fin août)..
Irresponsabilité ou cynisme ? Le retard pris par M. Goudrot pour répondre à la demande de l’hôpital de Gonesse est inacceptable, incompréhensible et criminelle.
Act Up-Paris exige que des moyens financiers soient débloqués pour assurer aux personnes séropositives, soignées à l’hôpital de Gonesse, la prise en charge de qualité dont elles ont toutes besoin.