Depuis près de cinq ans, les responsables politiques français tiennent un discours sans ambiguïté sur la nécessité de donner accès aux médicaments contre le sida dans les pays en développement. Dans les faits, pourtant, la politique française est en totale contradiction avec les discours politiques. Les besoins actuels se chiffrent à environ 12 milliards d’euros par an pour financer l’achat des traitements, le renforcement des structures de prise en charge et des initiatives d’ores et déjà opérationnelles. Compte tenu des moyens à disposition de l’État français, sa contribution à la lutte contre l’épidémie et pour l’accès aux traitements dans les pays pauvres ne saurait être inférieure à 1 milliard d’euros par an, sauf à reconnaître l’hypocrisie de ses engagements et le maintien de politiques racistes et criminelles à l’égard des populations de ces pays.
Devant leurs électeurs, les candidats à l’élection présidentielle devront faire un choix : condamner à mort des millions de personnes et porter publiquement la responsabilité de leur complicité à une catastrophe sanitaire sans précédent, ou intervenir, ENFIN.
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