Ce document a été diffusé auprès des ministres de la santé lors de l’Assemblée Mondiale de la Santé pendant que la question du Fonds mondial était discutée en séance pleinière le 15 mai dernier.
«Il est inacceptable que les malades les plus pauvres ne puissent avoir accès a des médicament qui ont changé la vie des malades dans les pays riches». Kofi Annan
Le Fonds mondial se doit de financer les programmes d’accès aux traitements qui lui sont soumis dès lors que ces projets sont techniquement et scientifiquement valables. En effet, afin de compenser près de 20 ans de politique de lutte contre le sida quasi-exclusivement focalisée sur la prévention, une approche équilibrée ne peut aujourd’hui etre menée sans donner la priorité à l’accès aux médicaments et notamment aux antirétroviraux. En outre, le recours aux médicaments génériques doit permettre aux pays d’accéder à une plus large palette thérapeutique et de mettre sous traitement un nombre plus conséquent de patients qu’avec les seuls médicaments de marque.
Désormais chaque pays doit pouvoir mettre en place un acccès national aux traitements antirétroviraux et oeuvrer à la décentralisation de cet accès. C’est pourquoi, il est urgent que les pays sollicitent le Fonds mondial lors du prochain appel d’offre pour le financement de programmes nationaux. Seule une demande massive et puissamment exprimée permettra au Fonds mondial d’atteindre le niveau de ressources indispensable pour répondre à l’urgence de l’épidémie. Pendant des années les bailleurs de fonds et les institutions internationales ont découragé les pays qui souhaitaient développer la prise en charge médicale des malades du sida.
Aujourd’hui ces même bailleurs et institutions, et tout particulièrment les agences responsables de la santé, doivent fournir l’assistance techniques nécessaire aux pays pour développer la prise en charge de leur population.En premier chef, l’OMS doit se donner les moyensde répondre aux demandes des pays pauvres et de jouer son rôle.