La responsabilité des grandes entreprises vis-à-vis de la pandémie du sida

Dans les pays en développement les plus touchés par l’épidémie, les ouvriers constituent une proportion assez importante des personnes contaminées et de celles les plus susceptibles d’être contaminées.

Le Bureau Internationale du Travail (BIT) estime que 20 millions de personnes atteintes sont des ouvriers, soit la moitié des personnes contaminées dans le monde. Alors que la communauté internationale porte de plus en plus d’attention à la pandémie et que l’engagement politique des dirigeants des pays industrialisés et des pays en développement s’intensifie, les grandes entreprises ne cessent d’annoncer de nouvelles initiatives destinées à combattre le fléau mondial. Pourtant, si deux grosses compagnies en particulier, Coca-Cola et la très puissante compagnie minière Anglo American, font les gros titres sur ce sujet, l’une comme l’autre continuent de se désintéresser du droit fondamental des ouvriers séropositifs des pays en développement à avoir accès, immédiatement, à des traitements et des soins abordables leur permettant de rester en vie. Anglo American, la plus grande compagnie minière d’Afrique subsaharienne, fait d’énormes bénéfices grâce à ses ouvriers, une main d’oeuvre de 125 000 hommes dont, selon ses propres estimations, 20% sont séropositifs. Et pourtant, cette compagnie se refuse à honorer l’engagement qu’elle a pris de fournir des antirétroviraux à ses ouvriers séropositifs, et a récemment suspendu une étude de faisabilité pour cette mise sous traitement. Coca-Cola annonçait en juin 2001 que la compagnie allait apporter un soutien logistique pour la distribution de brochures, de préservatifs et de kits de test de dépistage, fournir 30 placards publicitaires pour une campagne de sensibilisation et payer le traitement et les soins de ses employés contaminés par le sida en Afrique. Coca-Cola travaille son image de marque à coup d’annonces tonitruantes mais seuls 1500 de ses employés ont effectivement accès aux traitements tandis que 100 000 de ses employés sont purement condamnés à mort et n’ont accès à aucune prise en charge médicale. Les responsables de Coca-Cola prétendent n’employer que 1 500 personnes en Afrique mais ils tirent profit du travail de plus de 100 000 personnes employés par des entreprises sous-traitantes chargées de la mise en bouteille et en conserve. Coca-Cola pense ainsi se soustraire à ses responsabilités tout en tirant un maximum de bénéfices. Pourtant cette compagnies peut éviter, à peu de frais, nombre de futures contaminations et de décès. Face à une catastrophe sanitaire sans précédant, Coca-Cola doit maintenant, plus que jamais, faire en sorte que tous ses employés infectés et leurs proches aient accès aux traitements et soins appropriés. L’accès aux antirétroviraux et aux traitements contre les infections opportunistes ont le pouvoir de maintenir en vie et d’éviter aux employés de Coca-Cola d’inutiles souffrances. Les employés et leurs familles, confrontés à la plus grave crise sanitaire de tous les temps, l’exigent.

Passez à l’action : demandez aux responsables de Coca-Cola de fournir des soins à tous leurs employés contaminés en Afrique

1) Ecrivez, envoyez des fax et téléphonez à Coca-Cola : – Téléphone : 00 1 404-676-4971 – Fax : 00 1 404-515-2226 – Adresse : Mr. Douglas N. Daft, Chief Executive Officer, Coca-Cola Company, One Coca-Cola Plaza, Atlanta, GA 30313 2) rejoignez la campagne d’accès aux traitements antirétroviraux pour les employés et leurs familles : Sharonann Lynch, Health GAP – téléphone : 00 1 212-674-9598 – email : info@healthgap.org – sites web : www.healthgap.org et www.treat-your-workers.org – Lire également le texte complémentaire de cette campagne «Coca-Cola laisse mourir ses employés séropositifs» – Téléchargez le document complet de cette campagne (format pdf ; la version anglaise du document est disponible sur ce lien) campagne Coca-Cola

 

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