Cette hécatombe peut être stoppée : nous connaissons les solutions pour contrecarrer l’épidémie, nous savons que la mort des personnes atteintes dans les pays en développement n’est pas une fatalité mais peut être éviter, nous savons quelles sont les mesures à mettre en oeuvre. Désormais, il s’agit de mettre les moyens suffisants, soit 10 milliards de dollars supplémentaires par an au niveau mondial. L’Europe doit payer sa part de cet effort mondial : 4 milliards d’euros par an.
En outre, l’Union Européenne doit cesser d’entraver l’exportation des génériques entre pays du Sud. A la conférence de Doha, en novembre dernier, les membres de l’OMC reconnaissaient enfin la primauté du droit à la santé sur le droit au brevet, et la possibilité pour les pays pauvres d’importer ou de fabriquer des médicaments génériques. Pourtant aujourd’hui l’UE renie complètement cet engagement et bloque l’importation de génériques en en limitant au maximum l’exportation à partir des pays en mesure de fabriquer.
L’Union Européenne, en tant que deuxième puissance économique et politique mondiale, est complice de la mort des 22 millions de personnes mortes du sida depuis le début de l’épidémie. Elle est responsable de la progression ininterrompue d’une épidémie qui menace aujourd’hui la stabilité internationale et la survie de continents entiers. L’UE doit dès aujourd’hui :
– payer sa part à l’effort mondial de guerre contre le sida soit 4 milliards d’euros par an,
– garantir au plus vite l’exportation de génériques à partir des pays producteurs vers les pays qui ne produisent pas de médicaments, et respecter ainsi les engagements pris Doha.
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