A l’issue d’une réunion les 22-24 août au Cap, des activistes et organisations de 21 pays africains[[Organisations signataires : AIDS Consortium – South Africa ; AIDS Law Project – South Africa ; AIDS Law Unit : Legal Assistance Centre – Namibia ; Catholic AIDS Action – Namibia ; Coping Centre for People with AIDS – Botswana ; Kara Counselling and Training Trust – Zambia ; Médecins Sans Frontières ; Network of Zambian People Living with HIV/AIDS – Zambia ; Network of Zimbabwean Positive Women – Zimbabwe ; Treatment Action Campaign – South Africa ; and Women and AIDS Support Network – Zimbabwe]] ont lancé le Mouvement Pan-Africain pour l’Accès au Traitement VIH/sida.
Dans une déclaration adressée au sommet pour le développement durable, qui vient d’avoir lieu à Johannesburg, le mouvement exige un accès aux traitements antirétroviraux à l’intérieur d’un continuum complet de prise en charge pour toutes les personnes séropositives qui en ont besoin. Les activistes exigent des gouvernements africains qu’ils fassent du traitement VIH/sida une priorité nationale ; des pays riches qu’ils tiennent enfin leurs engagements actuels et alimentent le Fonds Mondial et autres mécanismes de financement avec un minimum de 10 milliards de dollars par an ; de l’industrie pharmaceutique qu’elle réalise une réduction inconditionnelle des prix des médicaments, qu’elle cesse immédiatement le blocage de la production et de l’importation des médicaments génériques pour les pays en développement, qu’elle octroie des licences volontaires non exclusives et qu’elle fournisse des traitements gratuits à vie à tout participant d’essais cliniques. Enfin, les activistes attendent des institutions multilatérales qu’elles développent immédiatement des plans stratégiques incluant des cibles et échéances spécifiques pour atteindre l’objectif de 3 millions de personnes sous ARV d’ici 2005 et qu’elles fournissent l’assistance technique aux pays du Sud afin qu’ils développent et mettent en place des programmes d’accès aux traitements.
La mobilisation communautaire et l’action des associations est malheureusement nécessaire pour forcer l’action et obtenir davantage de responsabilité de la part de tous ces acteurs. Les activistes assurent : « en partenariat avec nos alliés étrangers, nous tiendrons gouvernements, agences internationales, bailleurs et entreprises, comptables de cet objectif ».