Aujourd’hui, une trentaine de militants d’Act Up-Paris ont investi au même moment les locaux de la direction de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP) et la pharmacie de l’hôpital Lariboisière (Paris Xème).
Ces actions dénoncent les restrictions d’ouverture des pharmacies hospitalières, qui se sont généralisées depuis le mois de juin 2002 dans plusieurs grands hôpitaux de l’AP-HP (Lariboisière, Saint Antoine, Saint Louis, Bichat, Beaujon, etc.).
Certains médicaments récents n’étant disponibles qu’en pharmacie hospitalière, cette situation met particulièrement en danger les malades atteints du VIH-sida et de l’hépatite C.
En réponse au conflit qui les oppose à l’AP-HP concernant la mise en œuvre de la réduction du temps de travail, certains chefs de service de pharmacies hospitalières ont choisi de prendre les malades en otage pour faire pression sur les pouvoirs publics. Ces derniers, de leur côté, ont choisi de laisser la situation se détériorer.
Le Pr. Leverge, chef de service de la pharmacie de l’hôpital Lariboisière, a franchi une étape supplémentaire en refusant de délivrer des médicaments aux malades munis d’ordonnances émises par d’autres hôpitaux.
Cette multiplication des entraves dans l’accès aux traitements témoigne de l’indifférence des pharmaciens hospitaliers et de l’AP-HP à l’égard des malades atteints du VIH-sida et de l’hépatite C.
Act Up-Paris exige :
– que des sanctions disciplinaires soient prises à l’encontre des chefs de service des pharmacies hospitalières qui règlent les conflits avec leurs directions en prenant les malades en otage ;
– l’ouverture des guichets des pharmacies hospitalières tous les jours ouvrables de la semaine, à des horaires permettant l’accès le plus large aux médicaments ;
– le maintien de la dispensation des médicaments anti-VIH à la fois en pharmacie hospitalière et en officine de ville.