En Allemagne comme en France, des activistes de la lutte contre le sida exigent en commun de leur gouvernement qu’ils s’engagent de façon décisive contre l’épidémie.
Les 22 et 23 janvier, MM. Chirac et Schröder se rencontreront à Paris et à Berlin. A l’ordre du jour : la coordination des politiques extérieurs des deux pays ainsi que la préparation du sommet du G8 qui aura lieu en France du 1er au 3 juin. Avec 3,6 millions de morts en 2002, l’épidémie de sida constitue une des plus grande menace pour la population mondiale. En juillet 2001 à Gênes, la France, l’Allemagne et les autres États du G8 annonçaient la création d’un Fonds Mondial destiné à la mobilisation des ressources nécessaires pour vaincre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme, soit 10 milliards de dollars par an. Pourtant, à l’heure actuelle la France et l’Allemagne consacrent chacune moins de 75 millions d’euros par an à la lutte contre le sida et les autres pandémies, soit à peine 0,005% de leur PNB. En France et en Allemagne, deux campagnes de la société civile ont été lancées. Elles appellent à une contribution financière accrûe radicalement de la part des deux pays les plus riches d’Europe. Les engagements financiers que la France et l’Allemagne ont annoncé lors de la session spéciale des Nations Unies en juin 2001 doivent êtres accrûes. Le VIH/sida coûte des millions de vies humaines. Pour protéger ces vies et les systèmes économiques et sociaux des pays pauvres des conséquences de l’épidémie, les gouvernements des pays industrialisés doivent prendre des décisions et fixer des priorités claires.