Le fémidon est un outil de prévention indispensable pour lutter contre la propagation du sida et d’autres IST. Véritable alternative à la capote, il est censé offrir aujourd’hui «le choix des armes». C’est ce slogan qu’a choisi la Mutuelle des Etudiants pour lancer le 1er décembre une campagne de promotion du préservatif féminin en partenariat avec Sida Info Service. La Mutuelle diffuse 50 000 fémidons dans les universités et CHU français accompagnés d’un dépliant d’information et d’un questionnaire de veille sanitaire.
Elle reprend ainsi mot à mot les arguments qu’Act Up développe depuis des années : la revendication d’une réelle accessibilité du fémidon, la baisse d’un prix de vente prohibitif, l’approvisionnement des services de santé scolaires, et la mise au point de campagnes d’information grand public.
Que fait le gouvernement pendant ce temps ? Rien. Pire, il devient de plus en plus difficile pour les associations de lutte contre le sida d’obtenir des fémidons. Les 5 distributeurs parisiens, installés en grande pompe il y a un an, ne fonctionnement plus depuis des mois. Et la DGS se montre «sceptique» quant à cet outil de prévention. Il est vrai que le fémidon inconnu, mal diffusé et trop cher, est peu utilisé. Il n’en reste pas moins un outil efficace dans la lutte contre le sida. Question de priorités.