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Aujourd’hui une vingtaine de militants d’Act Up ont zappé l’ambassade d’Afrique du Sud à Paris après que l’ambassadeur ait refusé de les recevoir.
Ce 24 avril, des militants du monde entier manifestent devant les ambassades et consulats sud africains. En rencontrant les représentants sud-africains, tenant des conférences de presse, déposant des pétitions ou s’engageant dans d’autres formes d’actions, ils soutiennent l’appel de l’association de malades du sida sud-africains Treatment Action Campaign (TAC) qui exige l’accès au traitement et aux soins pour les malades du sida d’Afrique du Sud.
Au Japon, 600 crânes en papiers, symbolisant le nombre de morts quotidiens en Afrique du Sud, sont déposés par les manifestants à l’ambassade d’Afrique du Sud. Aux Pays-Bas, les manifestants distribuent 600 tulipes rouges et participent à un die-in au pied de l’ambassade d’Afrique du Sud pendant qu’à Los Angeles, Washington, Londres et Milan, 600 paires de chaussures sont jetées sur le parvis du consulat. A Naïrobi des médecins tiennent une conférences de presse, et des associations anti-sida de toute l’Amérique Latine ont publié une déclaration conjointe de soutien. Des actions de solidarité sont aussi prévues en Belgique, au Canada, en Finlande, en Allemagne, en Côte d’Ivoire, au Venezuela, en Jamaïque, en Namibie, au Nigeria, au Sri Lanka, en Tanzanie et en Ouganda – et la liste continue de croître.
L’objectif de cette campagne mondiale de désobéissance civile des malades du sida, et de leurs alliés, est d’inciter le gouvernement sud-africain à prendre des mesures radicales pour mettre fin à l’épidémie de sida en Afrique du Sud. En Afrique du Sud, plus de cinq millions de personnes sont infectées par le VIH, et le sida tue désormais chaque jour 600 personnes. Quasiment aucun progrès n’a été fait pour la mise en place de programmes de prise en charge depuis que le procès contre l' »industrie pharmaceutique a été remporté et depuis que le gouvernement s’est déclaré en faveur des antirétroviraux le 17 avril 2002. Le retard pris par le gouvernement à agir conformément à ses propres politiques de lutte contre le sida est responsable des immenses souffrances et de la mort des sud africains les plus vulnérables.
Demain vendredi 25 avril le Vice-Président Sud-Africain M. Zuma rencontre à Paris son homologue français. Act Up exige qu’il s’engagera sans équivoque et de façon irréversible à mettre en place un programme d’accès au traitement sida dans le secteur public Sud-Africain. La campagne de désobéissance civile de TAC et d’Act Up continuera jusqu’à l’obtention d’un tel engagement.
Contact presse : Chloé Forette