Les usagers de drogues sont souvent considérés à tort comme peu observants ou respectant mal les consignes de traitement. De nombreuses études ont prouvé que ces idées reçues étaient fausses, les usagers de drogues, une fois convaincus de l’intérêt du traitement, sont tout aussi observants que les autres, voire même plus.
Un certain nombre de drogues licites ou illicites (l’alcool et la cocaïne notamment) étant connues par ailleurs pour abîmer le foie, beaucoup de médecins hésitent à prescrire des traitements (en particulier les traitements contre l’hépatite) aux usagers de drogues actifs qui continuent à consommer. Là aussi, la conférence de consensus de 2002 contredit ces pratiques. L’attitude des médecins évolue cependant, et toute situation doit pouvoir être négociée. Quelles que soient vos habitudes de consommation, il est important que vous soyez suivi et soigné. En cas de refus de soins motivé par vos habitudes de vie ou votre consommation, n’hésitez pas à contacter des associations.
D’une manière générale, il faut considérer avec la plus grande attention la prise d’un traitement antiviral et la consommation de drogues. Les mélanges peuvent être à l’origine d’effets plus ou moins gênants : effets secondaires temporaires, diminution de l’efficacité du traitement. Même si l’ensemble des interactions possibles avec les drogues n’est pas encore connu précisément, il faut souligner les fortes interactions entre les antiprotéases et l’ensemble des drogues.