Le gouvernement Raffarin décapite la recherche sur le sida. Aujourd’hui, le budget de l’Agence nationale de recherche contre le sida (ANRS) se voit amputé de 10 %->http://infos.tetu.com/lire/4886], soit 4,2 millions d’euros. Au printemps dernier déjà, l’Agence était [menacée de démantèlement. Seule la pression des associations et des chercheurs a poussé le gouvernement à faire marche arrière et à renouveler le mandant de l’ANRS.
Quelques semaines seulement après la Conférence de Paris sur la pathogenèse et les traitements, où tous, chercheurs, médecins et associations, ont souligné l’importance de cette agence unique en Europe, cette décision est simplement obscène.
Ainsi affaiblie, la recherche publique sera supplantée par la recherche des laboratoires pharmaceutiques privés, dont les études sont souvent opaques et toujours financièrement intéressées.
Cette coupe budgétaire est la suite logique de la politique de santé publique menée par le gouvernement :
– Gel des crédits des associations, liquidation de la politique de réduction des risques à l’égard des usagers de drogues ;
– Caution tacite accordée aux lois sur la sécurité intérieure qui menacent entre autres directement la santé des étrangerEs et des prostituéEs ;
– Démission de la France face aux impératifs de la lutte contre le sida dans les pays en développement.
En un an et demi de présence au ministère de la Santé, le bilan de Jean-François Mattéi est accablant.
La désinvolture qu’il a manifestée face à la crise sanitaire due à la canicule n’en est qu’une illustration supplémentaire.
Act Up-Paris exige un véritable ministre de la santé.