L’exercice annuel d’Act Up pour l’année 2002-2003 s’inscrit entre le 1er juillet 2002 et le 30 juin 2003. Nous faisons le point ici du bilan financier tel qu’il a été présenté et voté lors de notre Assemblée générale le 28 septembre dernier.
Les recettes d’Act Up-Paris s’élèvent à 660 000 euros.Ce niveau de recettes est à peu près stable depuis plusieurs années. Nous organisons ces entrées d’argent en 5 catégories : les dons (32%), ECS (19%), l’Etat, (19%), les laboratoires pharmaceutiques (17%) et les ventes (13%).
La part importante que représentent les dons dans notre budget constitue une des singularités de notre financement. En effet, un tiers de nos recettes provient de dons privés (prélèvements mensuels, tombola, appel à dons bi-annuel, etc.). Le soutien apporté par Pierre Bergé à notre action internationale pour l’accès aux traitements nous a également été très précieux. La générosité d’agnès b, qu’elle s’exprime par des dons ou par la prise en charge de la fabrication de T-Shirts, ne s’est pas démentie.
A cela s’ajoute les subventions versées par Ensemble Contre le Sida, organisme privé de collecte de fonds et organisateur du Sidaction et des «48 heures contre le sida» : ces subventions représentent un quart de notre budget et sont destinées à financer la structure de l’association et les projets d’informations thérapeutiques et sociales (RéPI, Protocoles, le Guide des droits sociaux).
La participation des laboratoires pharmaceutiques et de l’Etat au financement d’Act Up a fait l’objet de nombreux débats, il y a 9 ans. Elle a finalement été acceptée par un vote des militantEs en Assemblée générale. Cet argent nous permet aujourd’hui de financer un dispositif d’information en direction des malades. Les financeurs n’ont aucun droit de regard sur le contenu de l’information que nous diffusons. Il est fréquent qu’à la suite d’un zap un laboratoire refuse de nous financer (ce fut le cas de Roche après que nous eumes fermé son siège social pendant deux jours pour obtenir une nouvelle molécule, le T-20). C’est pourquoi il est important de maintenir une très grande diversité de nos sources de financement. Ainsi 16% de notre financement général, nous est versé par 10 laboratoires pharmaceutiques pour une participation aux frais d’impressions, pour l’envoi de militantEs à des conférences internationales, ou pour la location de matériel lors de certaines réunions.
L’Etat nous verse 19% de notre budget, les deux-tiers proviennent du ministère de la Santé et le dernier tiers se partage entre le département de Paris d’une part et l’Agence Nationale de Recherche sur le sida (ANRS) d’autre part.
Enfin, 13% de notre budget provient des ventes : ventes d’espaces publicitaires dans Action et surtout ventes de T-Shirts, tant par des stands que par correspondance. Il est à noter que nous n’aurions jamais pu vendre autant de T-Shirts sans l’invitation de Noir Désir à les rejoindre pendant leur tournée.
La part des dons privés dans notre financement est une des meilleures garanties de notre force et de notre indépendance. Elle montre l’importance très concrète dans notre budget des gestes de soutien ordinaires qu’il s’agisse d’acheter un T-Shirt de l’association ou de répondre à nos appels à dons. Les dépenses d’Act Up s’élèvent à 693 000 euros. Les salaires et les charges sociales représentent le poste de dépense le plus important : la moitié du budget. Act Up compte aujourd’hui 11 salariéEs ; deux pour le ménage du local de l’association, un pour les livraisons des publications, quatre pour la structure (comptabilité, financement, médias, courrier-accueil-fichier), et quatre pour la mise en oeuvre de projets en relation avec les commissions d’Act Up (Traitements&Recherche, Nord/Sud, Santé-Répression, publications). Aucune tâche n’est externalisée. Tous ces postes ne sont pas des plein temps, mais, le taux horaire est le même pour touTEs : 12,33 euros brut de l’heure. Le reste des charges se partage comme suit : les frais d’impression représentent 11% de nos dépenses, le loyer du local de l’association 9%, les frais d’envoi 7%, les missions 6%. les marchandises 4%. Les autres dépenses, regroupent les photocopies, le téléphone, l’internet, les fournitures, le chauffage, l’électricité, soit 11%. Nous terminons donc l’année avec un déficit de 33 000 euros.