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Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin reçoit aujourd’hui le rapport commandé à Bernard Stasi sur la création d’une Autorité indépendante de lutte contre les discriminations. Act Up-Paris, association de malades du sida, et les activistes transgenres et transexuels dénoncent la tentative de Jean-Pierre Raffarin de masquer par ce rapport l’inaction coupable du gouvernement en matière de protection des minorités discriminées, et les terribles conséquences humaines que cette inaction continue d’avoir chaque jour.
Le 2 octobre dernier, le chef de l’Etat déclarait au sujet des discriminations : «les discriminations persistent, souvent silencieuses, toujours intolérables ; garantir l’égalité suppose d’abord de lutter énergiquement contre les discriminations.» Pourtant, depuis son retour aux commandes de l’exécutif français, les associations n’ont cessé de demander à Jacques Chirac de prendre quelques mesures simples pour prévenir les violences et les discriminations homophobes et transphobes, mesures qu’il se refuse à prendre.
«Cette histoire d’Autorité n’est qu’une manière pour le gouvernement de botter en touche sur la question des discriminations» déclarait lundi matin Jérôme Martin, président d’Act Up. «Si Jacques Chirac ou Jean-Pierre Raffarin étaient sérieux dans leur intention de lutter contre les discriminations, ils auraient depuis longtemps pris les mesures simples qui s’imposent, sans attendre les futures recommandations de la future autorité. Cela fait des années que les associations demandent la pénalisation des propos homophobes et transphobes, l’éducation scolaire à la tolérance, l’aménagement de la charge de la preuve dans les poursuites pour discrimination, ou encore l’instauration de discriminations positives pour l’emploi ou le logement.»
«A quoi me sert cette Autorité, si le gouvernement ne fait rien pour faire cesser les discriminations administratives et policières dont je suis victime ?», demande Pascale Ourbih, femme maghrébine musulmane et activiste transgenre. «Ce dont j’ai besoin de la part de Chirac et Raffarin, en urgence, c’est d’abord qu’ils fassent cesser les discriminations administratives et policières contre les transgenres, et qu’ils empêchent les personnes xénophobes de continuer à priver d’emploi ou de logement les personnes d’origine étrangère comme moi.»
Act Up-Paris appelle Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin à se mobiliser concrètement contre les discriminations, c’est à dire au-delà d’un simple rapport sur une Autorité indépendante, en prenant immédiatement les mesures d’urgence réclamées par les personnes victimes de discriminations ainsi que par le monde associatif.
Act Up-Paris organise par ailleurs une Assemblée Générale de mobilisation contre l’homophobie mardi 17 février à 19h30 à l’Ecole des Beaux Arts, ainsi qu’un grand rassemblement de solidarité avec Sébastien Nouchet, brûlé vif le 16 janvier dernier du fait de son homosexualité, samedi 21 février à 19h30, dans le quartier du Marais à Paris.
Assemblée Générale de mobilisation contre l’homophobie mardi 17 février à 19h30 à l’Ecole des Beaux Arts, ainsi qu’un grand rassemblement de solidarité avec Sébastien Nouchet, brûlé vif le 16 janvier dernier du fait de son homosexualité, samedi 21 février à 19h30, dans le quartier du Marais à Paris.
Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin reçoit aujourd’hui le rapport commandé à Bernard Stasi sur la création d’une Autorité indépendante de lutte contre les discriminations. Act Up-Paris, association de malades du sida, et les activistes transgenres et transexuels dénoncent la tentative de Jean-Pierre Raffarin de masquer par ce rapport l’inaction coupable du gouvernement en matière de protection des minorités discriminées, et les terribles conséquences humaines que cette inaction continue d’avoir chaque jour.
Le 2 octobre dernier, le chef de l’Etat déclarait au sujet des discriminations : «les discriminations persistent, souvent silencieuses, toujours intolérables ; garantir l’égalité suppose d’abord de lutter énergiquement contre les discriminations.» Pourtant, depuis son retour aux commandes de l’exécutif français, les associations n’ont cessé de demander à Jacques Chirac de prendre quelques mesures simples pour prévenir les violences et les discriminations homophobes et transphobes, mesures qu’il se refuse à prendre.
«Cette histoire d’Autorité n’est qu’une manière pour le gouvernement de botter en touche sur la question des discriminations» déclarait lundi matin Jérôme Martin, président d’Act Up. «Si Jacques Chirac ou Jean-Pierre Raffarin étaient sérieux dans leur intention de lutter contre les discriminations, ils auraient depuis longtemps pris les mesures simples qui s’imposent, sans attendre les futures recommandations de la future autorité. Cela fait des années que les associations demandent la pénalisation des propos homophobes et transphobes, l’éducation scolaire à la tolérance, l’aménagement de la charge de la preuve dans les poursuites pour discrimination, ou encore l’instauration de discriminations positives pour l’emploi ou le logement.»
«A quoi me sert cette Autorité, si le gouvernement ne fait rien pour faire cesser les discriminations administratives et policières dont je suis victime ?», demande Pascale Ourbih, femme maghrébine musulmane et activiste transgenre. «Ce dont j’ai besoin de la part de Chirac et Raffarin, en urgence, c’est d’abord qu’ils fassent cesser les discriminations administratives et policières contre les transgenres, et qu’ils empêchent les personnes xénophobes de continuer à priver d’emploi ou de logement les personnes d’origine étrangère comme moi.»
Act Up-Paris appelle Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin à se mobiliser concrètement contre les discriminations, c’est à dire au-delà d’un simple rapport sur une Autorité indépendante, en prenant immédiatement les mesures d’urgence réclamées par les personnes victimes de discriminations ainsi que par le monde associatif.
Act Up-Paris organise par ailleurs une