En pleine crise financière, Act Up-Paris a reçu un soutien sans faille de tous ses sympathisants. L’appel à dons que nous avons lancé fin novembre 2003 a été entendu par bon nombre d’entre vous. Chacun des gestes que vous avez pu faire est un soutien significatif à nos combats. Vos dons, la mobilisation exceptionnelle de certains financeurs, celle des militants d’Act Up prompts à mettre en place des actions et des soirées rémunératrices, ainsi que l’aide d’artistes qui ont organisé des concerts de soutien sont autant de ressources qui nous permettent de combler le déficit et d’assurer notre survie. Que chacunE d’entre vous en soit remerciéE.
Néanmoins, notre avenir est loin d’être assuré.
Parce que nous n’avons aucune certitude quant aux versements des subventions que nous avons prévues pour 2004. Le contexte politique rend incertain le maintien au même niveau des financements alloués par la Direction générale de la santé, et même du Département de Paris. L’argent des laboratoires, quant à lui, n’est jamais assuré. Les subventions de Ensemble contre le sida ne sont pas extensibles à l’infini et n’ont de toutes manières pas pour vocation de se substituer aux financements publics. Bref, à part le soutien toujours garanti de Pierre Bergé et nos fonds pro-pres, nos perspectives d’entrée d’argent restent incertaines.
Et ce d’autant plus que les subventions, quand nos financeurs ont donné leur accord de principe, tardent à être versées effectivement sur notre compte. Retard de paiement subi par toutes les associations qui dépendent des fonds publics, creusant pendant de longs mois les découverts – ce qui grèvent les budgets des années à venir puisqu’il faudra payer les intérêts bancaires. Car il est impossible de cesser toute activité tant que la subvention n’est pas versée. Ces pratiques nous obligent donc toujours à courir derrière nos financeurs pour qu’ils allouent effectivement l’argent promis, et à faire la danse du ventre devant notre banquier pour qu’il continue à suivre l’association malgré son découvert.