Du 5 au 11 juin, les militantEs d’Act Up-Paris, vous convient à célébrer une semaine d’actions autour de l’égalité des droits et de la prévention. Chaque jour, Act Up-Paris mènera une ou plusieurs actions sur ces thèmes.
Des militants d’Act Up-Paris ont choisi de s’attaquer aujourd’hui lundi 7 juin à l’Hôtel Matignon pour interpeller le gouvernement sur son homophobie. Après avoir déroulé une banderole «HOMOPHOBES» sur le parvis, les militants ont collé plusieurs affiches sur les portes du bâtiment en scandant des slogans. La totalité des militants ont finalement été interpellés par la police et conduits au commissariat où ils ont bien sûr essuyé une pluie de quolibets homophobes… Dès leurs compositions, les différents gouvernements Raffarin nous laissaient déjà craindre le pire, tant était faite la part belle à des homophobes notoires ; plus de deux ans après les raisons de notre colère ne cessent de se multiplier. En matière de famille, un des premiers gestes de l’UMP aura été d’exclure l’Association des Parents Gais et Lesbiens (APGL) du conseil consultatif de la famille. Pour Nicole Ameline, Christian Jacob à l’époque et Marie-Josée Roig aujourd’hui, les homosexuelLEs n’ont même pas leur mot à dire sur la famille. Concernant la reconnaissance de nos couples, après avoir repoussé pendant deux ans et avec dédain toutes nos revendications d’amélioration du pacs, ce gouvernement prétend botter en touche face au mouvement pour l’ouverture du mariage au couple de même sexe, en évoquant d’hypothétiques améliorations du pacs. Nous savons qu’il ne s’agit là que d’hypocrisie et de promesses mensongères. Promesses tout aussi mensongères que celles de Chirac en période électorale, ou celles de Perben annonçant, suite à l’agression de Sebastien Nouchet, un projet de loi pénalisant les propos homophobes et se rétractant il y a peu. Leurs belles paroles, et leurs tentatives de récupération de l’agression dont a été victime Sebastien Nouchet, nous révulsent, nous exigeons des actes. Act Up-Paris exige : – la modification de l’article premier de la Constitution, assurant l’égalité des citoyenNEs sans distinction d’origine, de race ou de religion, pour y ajouter la notion d’égalité sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle, d’identité de genre ; – l’ouverture du mariage, l’accès à l’adoption et la procréation médicalement assisté pour les couples de même sexe ; – un dispositif de lutte contre l’homophobie, la transphobie et le sexisme passant par la pénalisation des propos insultants, la lutte contre les discriminations mais aussi par de la prévention, notamment à l’école et au sein des familles ; – que les trans ne soient plus considérés comme des malades mentaux par le système français ; – l »accès facilité à un changement d’état civil pour les personnes transgenres.