Du 5 au 11 juin, les militantEs d’Act Up-Paris, vous convient à célébrer une semaine d’actions autour de l’égalité des droits et de la prévention. Chaque jour, Act Up-Paris mènera une ou plusieurs actions sur ces thèmes.
Aujourd’hui, mercredi 9 juin au matin, dans le cadre de la Celebration Safe Week, des militants d’Act Up-Paris ont de nouveau interpellé le gouvernement sur sa politique familialiste rétrograde en investissant la Délégation Interministérielle à la Famille. A la suite de cette action, Act Up-Paris a obtenu la promesse d’un rendez-vous avec le Délégué dans les plus brefs délais. Dès leurs compositions, les différents gouvernements Raffarin nous laissaient déjà craindre le pire, tant était faite la part belle à des homophobes et réactionnaires notoires, plus de deux ans après les raisons de notre colère ne cesse de se multiplier. En matière de famille, un des premiers gestes de l’UMP aura été d’exclure l’Association des Parents Gais et Lesbiens (APGL) du conseil consultatif de la famille. Pour Nicole Ameline, Christian Jacob à l’époque et Marie-Josée Roig aujourd’hui, les homosexuelLEs n’ont même pas leur mot à dire sur la famille. Concernant la reconnaissance de nos couples, après avoir repoussé pendant deux ans et avec dédain toutes nos revendications d’amélioration du pacs, ce gouvernement prétend botter en touche face au mouvement pour l’ouverture du mariage au couple de même sexe, en évoquant d’hypothétiques améliorations du pacs. Nous savons qu’il ne s’agit là que d’hypocrisie et de promesses mensongères. Qu’importe si des foyers homoparentaux existent déjà, qu’importe si des gays et des lesbiennes revendiquent légitimement le droit à l’adoption ou à la procréation médicalement assistée. Le refus de considérer les homosexuelLEs comme pouvant fonder et conduire une famille témoigne de la vision rétrograde et homophobe des ministères concernés, et de la droite en général. Comment se réclamer d’un quelconque idéal républicain quand on se bat contre l’égalité des droits et que l’on entend exclure des dispositifs existants des personnes sous prétexte de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre ? Act Up-Paris exige : – la modification de l’article premier de la Constitution, assurant l’égalité des citoyenNEs sans distinction d’origine, de race ou de religion, pour y ajouter la notion d’égalité sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle, d’identité de genre ; – l’ouverture du mariage, l’accès à l’adoption et la procréation médicalement assisté pour les couples de même sexe ; – un dispositif de lutte contre l’homophobie, la transphobie et le sexisme passant par la pénalisation des propos insultants, la lutte contre les discriminations mais aussi par de la prévention, notamment à l’école et au sein des familles ; – que les trans ne soient plus considérés comme des malades mentaux par le système français ; – l »accès facilité à un changement d’état civil pour les personnes transgenres.