En 2004, les contaminations continuent et on meurt toujours du sida.
58% des homosexuels diagnostiqués VIH+ on été contaminés dans les 6 derniers mois. En 2003, la moitié des personnes chez lesquelles un sida avéré a été constaté ignoraient leur séropositivité. 22% connaissaient leur séropositivité mais n’avaient pas bénéficié d’un traitement anti-viral avant le diagnostic du sida. Vingt ans après le début de l’épidémie, seule l’utilisation systématique du préservatif protège du sida. Le relâchement des pratiques de prévention est la cause de cette progression de l’épidémie. Le discours bareback produit des ravages dans la population homosexuelle. La politique relativiste et résignée de «réduction des risques» pratiquée par certaines associations contribue aussi à déconstruire le discours de prévention auprès des gays. L’absence d’information et de campagne publique ciblée autour des populations les plus exposées est également très néfaste : l’Etat doit considérer de nouveau que la lutte contre le sida est une priorité nationale. L’illusion alimentée par les medias que nous disposons de traitements efficaces favorise la diminution de la vigilance. Or ces traitements sont encore très insuffisants. De plus en plus nombreux sont les cas de multi-résistance aux traitements VIH. Leurs effets secondaires et la chronicité du sida font par ailleurs apparaître des pathologies émergeantes très graves au cours de la maladie : – l’ostéoporose (décalcification progressive et définitive du capital osseux) ; – les problèmes cardio-vasculaires (infarctus, occlusions et lésions ulcéreuses des artères) ; – les problèmes de répartition des graisses (cholestérol, lipoatrophies, lipodistrophies, etc.) sont extrêmement préoccupants pour les personnes séropositives sous traitement. Dites non au bareback. Respectez votre corps et celui de votre partenaire. Protégez-vous !