Aujourd’hui, vendredi 14 janvier au matin, une quinzaine de militants d’Act Up-Paris sont allés dire bruyamment leur colère devant le siège national de l’UMP. Nous entendions ainsi protester contre les propos homophobes, haineux et absolument indignes d’un parti républicain tenus par Christian Vanneste à l’Assemblée mais aussi contre le refus de Nicolas Sarkozy de l’exclure du parti qu’il dirige.
Le mardi 7 décembre 2004 lors du débat à l’Assemblée Nationale sur la création de la Haute Autorité de Lutte Contre les Discrimination, Christian Vanneste, député UMP du Nord a affirmé que l’homosexualité «est une menace pour la survie de l’humanité.» Avec de tels propos, Christian Vanneste cautionne les violences contre les homosexuelLEs, violences qui peuvent grâce à lui passer pour de la légitime défense : si les pédés et les gouines sont vraiment une menace pour l’humanité, alors tout moyen devient bon pour s’en prémunir, y compris les agressions et les meurtres. Nous avons demandé à l’UMP de l’exclure (par communiqué par courrier, par téléphone). Le 17 décembre Nicolas Sarkozy nous a répondu pour nous dire à quel point la lutte contre l’homophobie lui tenait à cœur et sa réponse à notre demande a été non : «Bien entendu, je déplore les débordements verbaux qui ont pu avoir lieu au cours des récents débats qui se sont tenus à l’Assemblée nationale. Je ne peux que regretter que des propos aient pu heurter et blesser certains de nos concitoyens. Toutefois, il faut désormais aborder ces questions avec sérénité et responsabilité.» Nous ne pouvons nous satisfaire que de pareil propos puissent êtes tenus en toute impunité et nous attendons que Nicolas Sarkozy s’exprime clairement lors de son passage dans le Nord Pas-de-Calais à la fin du mois. Rappelons que Sébastien Nouchet, brûlé vif le 16 janvier dernier, vit lui aussi dans cette région. Tant que Christian Vanneste n’aura pas été exclu de l’UMP, nous tiendrons ce parti et son premier responsable, Nicolas Sarkozy, pour comptables des crimes homophobes à venir.