Le 26 janvier, Christian Vanneste, député UMP, proférait de nouveaux propos homophobes. Dans La Voix du Nord, il déclarait que «l’homosexualité est inférieure à l’hétérosexualité». Face à des militants des Flamands Roses, il a affirmé, devant des caméras, que les homosexuels étaient hétérophobes, donc racistes, et que les homosexuels étaient nuisibles à l’intérêt général.
Ce même 26 janvier, Nicolas Sarkozy recevait au siège de l’UMP des représentants d’Act Up-Paris et de SOS homophobie, qui venaient demander l’exclusion du député pour les propos qu’il avait tenus le 7 décembre 2004 : «le comportement homosexuel est une menace pour la survie de l’humanité». Nicolas Sarkozy avait alors refusé d’exclure le député du parti, s’engageant seulement à condamner nommément l’homophobe et à engager un débat sur l’homophobie au sein de son mouvement. Il nous avait par ailleurs assuré qu’il avait eu avec le député une discussion privée au cours de laquelle il lui aurait manifesté sa désapprobation. Enfin, il nous avait promis d’exclure Christian Vanneste en cas de récidive.
Visiblement, les remontrances privées ou publiques de Nicolas Sarkozy n’ont aucun effet sur M. Vanneste puisqu’il a recommencé, avec un solide sentiment d’impunité, à rabaisser et injurier les homosexuels, en conservant son étiquette UMP. Comment pourrait-il en être autrement ? Comment peut-on prétendre, comme le fait Nicolas Sarkozy, que les propos de Christian Vanneste sont «intolérables», et continuer à «tolérer» au sein de son mouvement la personne qui les profère ?
Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy doit tenir ses engagements. Le député Vanneste doit être exclu de l’UMP, avant ce week-end. La visite du dirigeant de l’UMP dans le Nord de la France est l’occasion d’annoncer à tous les militantEs que ce type de discours et ceux qui les tiennent n’ont pas leur place au sein de son parti.