Trois militantEs d’Act Up-Paris ont été arrêtéEs et placéEs en garde à vue à la fin d’une action visant le siège de l’UMP.
– Les raisons du zap
L’action, à laquelle une vingtaine de membres de l’association participait, avait pour but de dénoncer l’hypocrisie et les mensonges de Nicolas Sarkozy devant les propos homophobes du député de son parti, Christian Vanneste. Le 26 janvier, le dirigeant de l’UMP s’était engagé à exclure le parlementaire si celui-ci réitérait des propos homophobes. le jour même, Vanneste déclarait que «l’homosexualité est inférieure à l’hétérosexualité» ; que «l’homosexualité est un apartheid entre les sexes » ou encore que « les homosexuels sont nuisibles à l’intérêt général». Malgré cette récidive, Nicolas Sarkozy refuse de tenir ses engagements, n’exclut pas Vanneste et se contente de vagues condamnations.
– Le déroulement du zap
Pour protester contre Nicolas Sarkozy, 18 militantEs se sont renduEs ce matin devant le siège de l’UMP. Ils ont déversé sur la façade une centaine de litres de liquide imitant le sperme qui se nettoie facilement. Ils ont bloqué quelques minutes la circulation. C’est au moment de partir que quelques-unEs d’entre eux/elles se sont fait arrêter, conduire au poste et mettre en garde à vue.
– Une procédure contre des militants, aucune contre Vanneste
C’est la deuxième fois en quelques mois que des militantEs d’Act Up-Paris sont en garde à vue pour des actions de protestation. A l’inverse, aucune poursuite n’a été engagée contre Christian Vanneste, alors même que ses propos homophobes sont condamnées par la loi. Le message du Parquet est donc clair : il tolère l’homophobie, il ne tolère pas les actions de protestation contre l’homophobie.
Nous demandons la libération des militantEs en garde à vue. Nous demandons l’exclusion de Christian Vanneste de l’UMP.