Du 22 au 25 février 2005, Act Up-Paris sera présente à la 12ème conférence sur les rétrovirus et les maladies opportunistes (Conference on retroviruses and opportunistic infections – CROI) organisée à Boston. Comme nous avons déjà eu l’occasion de le faire lors des précédentes conférences, les militants d’Act Up présents sur place rédigeront chaque jour une chronique et relateront les annonces importantes et les faits marquants de cette conférence.
Les portes du Hynes Convention Center de Boston sont encore officiellement fermées même si les participants à la 12ème Conférence sur les rétrovirus et les maladies opportunistes, en d’autres mots la CROI 2005, sont déjà arrivés et remplissent les halls des grands hôtels de leurs congratulations de retrouvailles. Fidèles au rendez-vous, nous sommes arrivés hier afin d’être frais et dispos pour vous relater les événements marquants de cette rencontre annuelle telle que nous les vivrons au jour le jour. Surpris par la neige qui tombait en abondance hier matin sur la ville, nous en avons profité pour examiner un peu le programme de cette année qui, comme toujours, révèle des surprises qu’il faudra examiner de plus près. Ainsi, la conférence de cette année laisse peu de place à deux thèmes qui étaient pourtant devenus habituels, les hépatites et les interruptions de traitement. Pour le premier, il est aisé de comprendre que les sempiternelles analyses de traitements associant ribavirine et interféron n’ont probablement plus de grands secrets à livrer. Comme les nouveaux traitements tardent à apparaître, le sujet semble pour le moins en panne de publications. Concernant les interruptions de traitement, ce n’est pas la même chose. Le sujet est probablement loin d’être épuisé mais il n’a pas apporté de preuves de son véritable intérêt : les interruptions limitent l’exposition aux traitements mais les risques sont parfois plus importants que les bénéfices. Le programme de la CROI 2005 semble dire qu’il est temps de passer à autre chose pour progresser. Ainsi, nous y trouvons une forte dose de recherches fondamentales, une série de rendez-vous sur les complications de la maladie au long cours, les problèmes osseux, cardiologiques et les troubles du métabolisme mais aussi les atteintes neurologiques. Une bonne place faite aux sessions sur les questions soulevées par les pays en développement ainsi qu’aux pistes de nouveaux traitements, de l’épidémiologie. Enfin des questions liées à la prévention et à la pédiatrie complètent ce programme très varié. Les organisateurs ont ajouté un petit détail d’organisation cette année : nous avons reçu le livret du programme de la conférence par la poste quelques jours avant notre départ permettant ainsi à chacun de prendre le temps du voyage transatlantique pour découvrir les nouveautés de cette édition de la conférence américaine. Un bon moyen aussi de pouvoir commencer dès le voyage à faire des choix et à savoir renoncer à certains sujets. En effet, comme d’habitude, les quatre jours de conférence font une large place aux sessions parallèles et à moins d’avoir un don d’ubiquité ou d’y venir en nombre, il est impossible de couvrir tout le programme. Mais nous saurons vous en faire partager les temps forts et les moments passionnants… Un dernier mot. Pour les anglophones qui voudraient partager quelques moments de cette conférence, le site web de la conférence offre la possibilité de suivre l’essentiel des sessions, plénières et symposiums sur le site web de la conférence : http://www.retroconference.org/2005/home.htm