Jeudi 21 avril, les députés espagnols ont voté la fin des discriminations à l’égard des homosexuelLEs dans l’accès des droits au mariage et à la parentalité. Il a suffit pour cela d’ajouter une simple phrase au code civil : « Le mariage répondra aux mêmes conditions et aura les mêmes effets que les contractants soient du même sexe ou d’un sexe différent. » Tout semble indiquer que le sénat espagnol fera de même et que la loi sera votée. Avec la Hollande et la Belgique, l’Espagne fait partie des pays qui choisissent de mettre fin aux discriminations homophobes. Que fait la France ?
Comme ce fut le cas pour le droit de vote des femmes, la France s’obstine dans une position réactionnaire et refuse de progresser vers l’égalité des droits. Lorsqu’il s’agit de l’oppression d’une minorité, de discriminations à son égard, il n’y a pas lieu d’attendre. Ces discriminations légales nous maintiennent dans un état d’infériorité institutionnelle et elles constituent une violence symbolique qui ne peut que contribuer à légitimer l’homophobie.
Le gouvernement et les parlementaires français doivent légiférer maintenant. Ils doivent déposer des propositions de loi en faveur de l’égalite des droits des homosexuelLEs et des trans’. Le Parti socialiste doit tenir ses promesses du printemps 2004 : il ne peut pas à la fois critiquer le mariage de Bègles sous prétexte qu’un débat national doit être mené préalablement et ne rien faire pour que ce débat ait lieu.
Nos couples, nos familles et nos enfants existent. Act Up-Paris exige que la loi française s’en aperçoive.