Le 3 avril 2005, les membres d’Act Up-Paris réunis en Assemblée générale ordinaire ont approuvé le rapport financier 2004 de l’association. Celui-ci a fait l’objet d’une présentation détaillée, dont nous reprenons ici les principales conclusions.
Le contrôle et l’approbation des travaux de clôture d’exercice de la comptabilité d’Act Up-Paris ont été confiés au cabinet d’expertise comptable MDA, qui a fourni les états financiers et les comptes annuels et a certifié les comptes d’emploi destinés à nos financeurs publics (Direction générale de la santé – DGS, Agence nationale de la recherche sur le sida – ANRS) et privés (Sidaction).Un compte de résultat excédentaire : quelques explications
L’exercice comptable du 1er janvier au 31 décembre 2004 fait apparaître un excédent de 47.342 € pour un total des produits de 543.143 € et un total des charges de 495.801 €. L’assemblée générale a voté l’affectation de ce reliquat en réserve, portant ainsi les fonds propres de l’association à 56.383 €, soit 10% du budget.Cet excédent s’explique par les divers reports de dépenses auxquels nous a contraints la crise financière, et précisément de trésorerie, qu’a connue l’association fin 2003-début 2004. Ces dépenses, impossibles durant les six premiers mois de l’année, n’ont pas toutes été réalisées dans la deuxième moitié de l’exercice, en particulier les économies entraînées par les renouvellements différés de postes salariés et les missions supprimées.
L’activité a repris dès que les premiers financements 2004 ont été encaissés, à partir du mois de juin. La prompte et massive mobilisation des membres de l’association nous a permis de maintenir une activité minimale malgré les problèmes financiers.
Il est à noter que, grâce à cet excédent, les fonds propres de l’association arrivent à un niveau conforme aux objectifs fixés par l’assemblée générale de mars 2004. Correspondant à environ un mois de fonctionnement, ils assurent une sécurité minimum qui a des effets positifs sur notre situation de trésorerie.
Ainsi avons-nous pu fonctionner jusqu’à fin mars 2005 sur l’argent perçu en 2004, alors que les premières subventions sont toujours versées au plus tôt au mois d’avril (délai incompressible dans le traitement administratif des dossiers du côté de nos financeurs). Le décalage de trésorerie, effet indirect de l’excédent budgétaire, a donc considérablement réduit les difficultés rencontrées généralement en début d’année.
Perspectives pour l’exercice 2005
Maintenir le niveau de fonds propres atteint fin 2004 permettrait de pérenniser ce décalage de trésorerie et la petite « respiration » qu’il permet de janvier à mars. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons absolument préserver cette réserve à plus ou moins 20 % près, condition sine qua non pour démarrer l’année 2006 avec une trésorerie saine.Se fixer un tel objectif requiert un suivi budgétaire strict et précis de l’exercice 2005, qui s’avère d’autant plus crucial que nos perspectives de financements sont à ce jour moins rassurantes que les années passées.
Évolutions notables du budget d’Act Up-Paris
Les financements « fléchés », dont l’affectation fait l’objet d’un engagement contractuel, sont stables : la DGS, l’ANRS et Sidaction financent de façon pérenne les Réunions Publiques d’Information (RéPI), la revue Protocoles et une partie de nos activités de soutien aux personnes séropositives (expertise thérapeutique-> secteur5], droits sociaux, et frais de structure associés). Ces subventions croissent cependant moins vite que le volume de notre activité (précarisation grandissante des malades, sollicitation de plus en plus importante de nos permanences…). Les dons privés sont en légère augmentation suite notamment à la mobilisation de nos soutiens individuels fin 2003 (pérennisation des dons mensuels). Les dons de l’industrie pharmaceutique sont en baisse continue depuis quatre ans. La capacité d’Act Up-Paris à générer des ressources propres, par la vente de t-shirts, d’espaces publicitaires et l’organisation de manifestations, régresse. Ces deux dernières évolutions font peser un risque sur le budget 2005, dans la mesure où ces ressources non « fléchées » financent une grande partie de nos dépenses structurelles, en particulier certains salaires. Pour toute information complémentaire, contactez-nous.