Aujourd’hui mardi 28 juin, Jacques Chirac a reçu les associations françaises impliquées dans la solidarité internationale, dans le cadre de la préparation du sommet du G8 (6-8 juillet, Ecosse) où les chefs d’Etat aborderont ce thème.
Alors que l’OMS publie demain 29 juin un rapport sur l’échec de l’initiative lancée le 1er décembre 2003 dans le but de donner accès au traitement du sida à 3 millions de malades des pays pauvres, Act Up a demandé à Jacques Chirac des comptes concernant le non-respect par la France de ses engagements en matière de participation au financement international de la lutte contre la pandémie.
Jacques Chirac a affirmé devant l’assemblée ignorer que la contribution française à la lutte mondiale contre le sida est 5 fois inférieure à celle de la Grande-Bretagne, et 15 fois inférieure à celle des Etats-Unis [[La contribution française 2005 à la lutte mondiale contre le sida s’élève, selon le communiqué du Ministère des Affaires Etrangères du 1er décembre 2004, à 160 millions de dollars (130 millions d’euros). D’après le Ministère de la Coopération britannique, la contribution britannique 2005 à la lutte mondiale contre le sida s’élève à 900 millions de dollars (500 millions de livres). D’après la Maison-Blanche, la contribution américaine 2005 à la lutte mondiale contre le sida s’élève à 2,4 milliards de dollars.]].
La seule réponse du président de la République concernant le sort des 3 millions de malades du sida qui mourront si l’initiative « 3×5 (« Three By Five ») échoue, a été d’insister sur le rang de deuxième financeur que tient la France au Fonds mondial contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme. Or, sous l’influence entre autres de la France, le Fonds se donne pour objectif que de représenter seulement 10% des besoins financiers estimés nécessaires par les services de l’ONU (2.1 milliards de dollars en 2007, alors que les besoins pour cette année se chiffrent à 18 milliards de dollars).
Le 2 septembre 2002 à Johannesburg, Jacques Chirac avait déclaré : « La promesse des pays développés, c’est que tout État dispose des ressources nécessaires pour financer la lutte contre le sida. L’humanité se rendrait coupable de non-assistance à peuples en danger si elle n’agissait pas ».
En refusant de tenir ses engagements financiers, Jacques Chirac trahit les 40 millions de séropositifs de la planète, et se rend complice de l’hécatombe. Après que le sida a fait plus de 25 millions de morts, Jacques Chirac en veut encore.