Mercredi 29 juin à 14 heures s’est tenu la première audience de l’action en justice menée par Act Up-Paris, SOS Homophobie et le SNEG contre le député du Nord Christian Vanneste.
Cette première étape a permis de déterminer d’une part le montant de la consignation due par les trois associations qui se sont portées partie civile et d’autre part la date du jugement sur le fond de l’affaire qui est fixée au 28 septembre 2005 à 14 heures.
Lors de l’audience, Christian Vanneste a brillé par son absence et s’est fait représenté par son avocate. Au même moment, un rassemblement contre l’homophobie a été organisé devant l’entrée du palais de justice et a rassemblé des militants d’Act Up-Paris, des Flamands roses, du Centre gay et lesbien de Lille, de Chtio’Homo, du Rendez-vous chrétien, des Pierres à feu, de Ras l’front, de Sud, de la CNT, de la FSU, de la LCR, du PS et du PCF.
Christian Vanneste a affirmé le 7 décembre 2004 à l’Assemblée Nationale que le comportement homosexuel « est une menace pour la survie de l’humanité ». À de nombreuses reprises, il a réitéré ses propos et ses insultes à l’égard des homosexuelLEs. L’action en justice contre le député concerne ses déclarations dans les quotidiens La Voix du Nord du 26 janvier et Nord Éclair du 4 février 2005 dans lesquels il a affirmé que « l’homosexualité [est] dangereuse, […] qu’elle [est] inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité […] ». Il a également ajouté que le « comportement [des homosexuels] est un comportement sectaire » et « [qu’il est] inférieur moralement ». Nous demandons à la justice de se prononcer sur les propos du parlementaire, car ils cautionnent les violences exercées contre les homosexuelLEs. Si nous sommes« dangereux pour l’humanité » alors tout moyen deviendrait bon pour se prémunir de nous, y compris les agressions et les meurtres.
Notre action en justice est importante à plus d’un titre : elle permettra d’établir une jurisprudence qui ne tolère plus les propos injurieux homophobes ; elle est la première à être intenté contre un élu, dont les propos et l’attitude doivent être exemplaires.
Si la justice tranche en notre faveur le 28 septembre prochain, cette décision sera un argument supplémentaire pour rappeler à nouveau les mensonges de Nicolas Sarkozy et démontrer les contradictions des gouvernements Raffarin/Villepin qui prétendent lutter contre les discriminations tout en acceptant au sein de leur parti Christian Vanneste, un député homophobe.