Aujourd’hui aura lieu, au Tribunal Correctionnel de Lille à partir de 13h30,
la première audience sur le fond dans le procès intenté pour homophobie à
Christian Vanneste, député UMP du Nord, et dans lequel Act Up-Paris, le SNEG
et SOS-Homophobie se sont portés partie civile.
Christian Vanneste a affirmé dans la Voix du Nord le 26 janvier 2005 que
« l’homosexualité est inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à
l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité (…) ». L’action en justice
concerne ces déclarations. Les propos qu’il a tenu le 7 décembre 2004 à
l’Assemblée Nationale (« le comportement homosexuel est une menace pour la
survie de l’humanité ») ne peuvent pas faire l’objet de poursuites.
Nicolas Sarkozy a jugé ces propos » inadmissibles » et » intolérables » mais
continue de les admettre et de les tolérer en refusant d¹exclure Christian
Vanneste de l¹UMP comme il s¹était engagé à le faire en cas de récidive or
il y a eu récidive. Si l¹intolérable peut être toléré au sein de l¹UMP, nous
espérons que cela ne soit pas le cas du point de vue de la justice.
Ces discours doivent être combattus parce qu¹ils inspirent et légitiment les
crimes à notre encontre, ils sont également responsables de la dépréciation
de soi qui conduisent de nombreuxSES jeunes lesbiennes, gays, bis, trans à
des comportements à risques : suicides et sexualités non protégées.