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Après une action de zap phone/fax contre la préfecture de Police le 16 février dernier organisée par Act Up-Paris, la préfecture a porté plainte contre l’association — c’est une première depuis 17 ans d’activisme. Aujourd’hui, la préfecture refuse de travailler avec nous et de prendre en charge les dossiers que nous lui soumettons.

Les 16 et 17 février : des militantEs d’Act Up-Paris organisent un zap phone/fax sur la préfecture de Paris pour obtenir des réponses précises à tous les dysfonctionnements dont souffrent les malades qui ont affaire à cette administration : rupture du secret médical ; refus de régularisations pourtant prévues par la loi, refus de délivrer des récépissés ; délais légaux de traitement des dossiers non respectés, etc. Nous n’obtenons aucun engagement des responsables administratifs, alors même que leurs pratiques sont illégales.

Le 23 février : le président d’Act Up-Paris est convoqué par un service de la police, pour y rendre des comptes après une plainte de la préfecture pour «harcèlement». C’est la première fois que l’on porte plainte pour nous suite à un zap phone/fax, depuis 17 ans que nous existons. Le préfet, incapable de trouver des solutions aux problèmes que nous soulevons, préfère intimider une association qui dénonce les pratiques illégales de son administration. Pendant l’interrogatoire, qui dure plus d’une heure trente et au cours duquel le Parquet est régulièrement contacté, un chef de service vient avec un message du préfet, affirmant que ce dernier était prêt à nous recevoir.

Aujoud’hui, 8 mars : une employée de la préfecture affirme au président d’Act Up-Paris qu’elle refuse de travailler avec nous, de s’occuper du dossier que nous lui soumettons, que sa hiérarchie la soutient. En refusant de nous répondre, la préfecture se rend coupable d’un véritable déni de droit.

Bilan :

  1. La Préfecture de Police, qui représente l’Etat, est le premier fraudeur : toutes ses pratiques illégales en témoignent.
  2. Cette même administration porte plainte contre une association de malades, pour la faire taire.
  3. Cette même administration refuse maintenant de traiter les dossiers que nous suivons.