Plusieurs militants d’Act Up-Paris viennent d’interpeller Philippe Bas (Secrétaire Délégué à la Sécurité Sociale) et Frédéric Van Roekeghem (directeur général de la CNAM) au Médec (Salon des professionnels de santé) sur la gabegie administrative provoquée par la réforme de la Sécu. Depuis le 1er janvier, les mesures concernant la prise en charge des Affections Longue Durée (ALD) mettent en grande difficulté des malades atteints de pathologies lourdes.
Suite à notre interpellation, Philippe Bas a prétendu ne pas connaître que nous lui soumettions. Alors que nous-même et le TRT-5 les lui communiquions depuis de nombreuses semaines. Il n’a parlé que de « quelques difficultés » alors que c’est l’ensemble du dispositif qui dysfonctionne mais s’est finalement engagé (de même que Frédéric Van Roekeghem) à recevoir les associations de malades dans les plus brefs délais.
Depuis le 1er janvier 2006, les refus administratifs de prise en charge à 100 % des soins nécessaires à des pathologies graves se multiplient. Ces refus sont liés à l’entrée en application d’une réforme mal conçue qui met directement en cause la prise en charge à 100 % des personnes atteintes d’ALD comme le sida.
Depuis des mois, Act Up-Paris alerte avec le TRT-5 les autorités de santé sur les effets désastreux de cette reforme qui a pour but de restreindre le périmètre de remboursement des soins pris en charge à 100% des personnes les plus malades. Il était prévisible que les médecins et les malades soient, comme on le voit aujourd’hui, désarçonnés par ce nouveau dispositif parce qu’il est inadapté à la réalité du suivi des ALD.
Il est donc d’autant plus inacceptable que la CNAMTS et certains syndicats de médecins négocient aujourd’hui l’application de cette réforme sans intégrer à la réflexion les associations de malades qui souhaitent en limiter ainsi les conséquences négatives sur leur santé.
Act Up-Paris exige que :
– Philippe Bas et Frédéric Van Roekeghem rencontrent les associations de malades du sida
– cette réforme soit adaptée à la réalité des maladies graves comme le sida
– Philippe Bas et Frédéric Van Roekeghem s’engagent à ce qu’aucun malade ne soit confronté à des ruptures de prise en charge à 100 %