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Depuis des mois, la commission trans’ d’Act Up-Paris a entamé un travail de lobby sur le Parti Socialiste pour le forcer à se saisir des revendications de la communauté trans’ en termes d’identité, de statut et de prévention. Cette communauté est l’une des plus touchée par le VIH. Les rares études menées (aux Etats-Unis et au Portugal) font état d’une séroprévalence du sida de l’ordre de 30%.
Alors que les gouvernements de Schroeder en Allemagne et de Zapatero en Espagne ont su faire évoluer leur législation, nous souhaitions obtenir des engagements concrets de la part du premier parti de gauche français sur nos différentes revendications. Il aura fallu plusieurs rendez-vous, de très nombreuses relances et (finalement) l’occupation du siège de la rue Solferino pour obtenir des engagements fermes dans un courrier signé de François Hollande : – Pour la dépsychiatrisation des questions trans’, qui maintient les transsexuelLEs et transgenres dans un statut de malades mentaux en créant une Affection Longue Durée (ALD) spécifique et non psychiatrique ; – Pour l’intégration dans la loi HALDE de la transphobie comme discrimination (les trans’ en sont toujours excluEs) ; – Pour la mise en place de campagnes de prévention ciblées vers la communauté trans’ ; – Pour la réalisation d’études épidémiologiques « sérieuses » dans la communauté trans’ ; – Pour la facilitation du changement d’état civil pour les personnes transgenres dès le début de l’ALD. Alors qu’il n’a, une fois de plus pas été simple, d’obtenir des engagements concrets de la part du parti socialiste, nous considérons cette prise de position comme une première victoire symboliquement forte pour l’ensemble de la communauté trans’. Le Parti Socialiste s’est engagé, nous saurons le lui rappeler dans la perspective des élections de 2007. En complément : – le courrier de François Hollande est diposnible ci-dessous; – un article de notre publication Action qui détaille l’historique de ce travail de lobby.
