Le 26 mars 2006, les membres d’Act Up-Paris réuniEs en Assemblée Générale ordinaire ont approuvé le rapport financier 2005 de l’association. Il a fait l’objet d’une présentation détaillée dont voici les principales conclusions.
Le contrôle et l’approbation des travaux de clôture d’exercice ont été confiés au cabinet d’expertise comptable MDA, qui a fourni les états financiers et les comptes annuels de l’association et a certifié les comptes d’emploi destinés à nos financeurs publics (Direction générale de la santé, Agence nationale de la recherche sur le sida) et privés (Sidaction).
Un exercice déficitaire en 2005
L’exercice comptable a commencé le 1er janvier 2005 et s’est achevé le 31 décembre 2005 ; il fait apparaître un déficit de 7 778 euros pour un total des produits de 552 545 euros et un total des charges de 560 322 euros. Les membres d’Act Up-Paris ont voté la déduction de ce déficit des fonds propres de l’association, portant ainsi ces derniers à 48 605 euros. Ce déficit reste dans le cadre fixé par la précédente assemblée générale.
Une année marquée par des licenciements
La révision budgétaire en juillet 2005 a révélé la perspective d’un résultat alarmant si d’autres sources de financement n’étaient pas trouvées rapidement et si un effort de réduction des charges n’était pas fourni.
Ainsi, Act Up-Paris a-t-elle pour la première fois de son histoire procédé à des licenciements économiques (plus précisément deux licenciements économiques et une réduction horaire pour un des salariés), afin de réduire le poids des charges salariales sur le début de l’exercice suivant. De plus, deux postes laissés vacants en cours d’exercice n’ont pas été reconduits et un départ en congé maternité n’a pas été remplacé, la charge de travail a été assurée par des militantEs bénévoles.
En outre, l’ensemble de l’association a fourni un effort significatif pour restreindre les dépenses au deuxième semestre : annulation de la plupart des missions, baisse du nombre d’éditions d’Action et de leur tirage, travail de longue durée sur la baisse des charges fixes, etc.
Enfin, grâce à la mobilisation d’un grand nombre de militantEs, des financements qui semblaient improbables ont été obtenus in extremis en fin d’exercice.
Une faiblesse structurelle
Le déficit constaté au 31 décembre 2005 reste limité par rapport à ce qu’il aurait pu être. Trois observations pour en expliquer l’origine :
– Baisse continue de nos capacités de financements hors subventions publiques, Sidaction et soutien de M. Pierre Bergé ; cette faiblesse s’est ressentie en particulier avec l’échec de recherches de cofinancements pour la réédition de sida, un glossaire.
– Baisse de nos ressources militantes, et donc de notre présence lors de grandes manifestations culturelles, réduisant par ricochet notre chiffre d’affaires (vente de T-shirts).
– Difficultés structurelles de trésorerie de janvier à juin qui entraînent des surcoûts ; ce creux de début d’année est dû au fait que les quatre cinquièmes des produits de l’association ne sont versés qu’au second semestre.