Protocoles 27, en 2003, a présenté un essai de phase III mené par la firme française BioAlliance qui s’adressait à une soixantaine de personnes séropositives, avec ou sans traitement antirétroviral, atteintes d’une candidose oro-pharyngée.
L’objectif principal de l’essai était d’évaluer l’activité antifongique du miconazole après 14 jours de traitement sur les lésions orales produites par la candidose. Le miconazole était destiné aux personnes atteintes d’une première candidose qui cherchaient un traitement topique et local. A la différence de la forme précédente du miconazole (un gel à garder en bouche pendant 3 minutes et à appliquer au moins quatre fois par jour), le miconazole Lauriad se présente sous la forme d’un comprimé bioadhésif de 50 mg à appliquer entre la gencive supérieure et la lèvre une seule fois par jour. On attendait de ce mode d’application à plus d’observance de la part des personnes, une prolongation de la libération du médicament, et ainsi une efficacité supérieure aux autres traitements locaux.
Les résultats publiés par BioAlliance montrent que le miconazole Lauriad a une forte efficacité contre la candidose oro-pharyngée : 95 % de réponse clinique (18 patients sur 19) après 14 jours de traitement, avec éradication fongique (culture fongique négative) sur 32 % des patients (6 patients sur 19). Ce succès a été jugé suffisant pour arrêter le recrutement avant la fin. Le miconazole Lauriad peut donc représenter une alternative thérapeutique aux autres médicaments topiques, en raison de son efficacité, mais aussi de la facilité de son application. Par ailleurs, suite à un autre essai phase III, plus récent, ayant montré son efficacité pour le traitement des candidoses chez des personnes atteintes de cancerde la zone ORL, le miconazole Lauriad peut concerner tout malade immunodéprimé souffrant d’une candidose oro-pharyngée.