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Les essais PENTA existent depuis 1992 et concernent les enfants. Ils sont initiés et conduits par le Paediatric European Network for Treatment of AIDS ou Réseau pédiatrique européen pour le traitement du sida en français (PENTA). Retour sur des essais intéressants qui ne provoquent pourtant pas l’enthousiasme des équipes de recherche françaises.

Ce groupe implique l’Espagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni, il est financé par l’Union européenne. L’INSERM SC10 est un des membres fondateurs de PENTA et l’ANRS le représentant du promoteur des essais réalisés en France.

Depuis qu’ils existent, ces essais ont concerné près de 1 000 enfants. Ils ont permis d’évaluer les premières trithérapies chez l’enfant (PENTA 5, voir Protocoles n°4), les traitements précoces chez des enfants de moins de 3 mois (PENTA 7, voir Protocoles n°7), des études de pharmacocinétique (PENTA 15, voir Protocoles n°44), ainsi que des interruptions de traitement (PENTA 11, voir Protocoles n°37), mais après une suspension en raison des résultats de SMART, l’essai a repris ses inclusions qui viennent de se terminer avec 106 enfants inclus.

Bien que ces études soient essentielles, force est de constater qu’elles ne suscitent pas assez l’intérêt du corps médical. Nous en voulons pour preuve le nombre insuffisant d’enfants recrutés en France dans ces essais ; nombre parfois très inférieur au chiffre souhaité, le nombre d’enfants étant calculé en fonction de la réponse attendue. Bien sûr, dans notre beau pays, nous avons heureusement peu de nouveaux-nés et d’enfants infectés, reste que les équipes hospitalières pédiatriques semblent peu mobilisées.

Le groupe PENTA réfléchit actuellement à un certain nombre de projets visant notamment à l’évaluation d’une simplification de traitement par une monothérapie de lopinavir/ritonavir (PENTA 17), à une détermination de la pharmacocinétique du lopinavir/ritonavir en une ou deux prises par jour (PENTA 18). PENTA 10 a pour but d’évaluer l’utilisation de l’IL-2 chez l’enfant et sera peut-être réalisable malgré le retrait du laboratoire Chiron. Enfin une étude de « simplification du traitement » pour les adolescents est actuellement en projet.

L’équipe européenne PENTA réfléchit aussi à la problématique des « formulations pédiatriques » des antirétroviraux auprès des industriels. L’extension du réseau vers d’autres pays et continents est déjà une réalité : Pologne, Ukraine, Thaïlande, Amérique latine, Afrique. La mise en place des cohortes, afin de suivre spécifiquement les adolescents séropositifs est en cours d’élaboration. Le groupe PENTA réalise une formation sur l’infection VIH en pédiatrie. La Roumanie, l’Angleterre et l’Italie ont déjà bénéficié de ce cours qui se déroulera au Cameroun en janvier 2007 et ultérieurement en France. Il est destiné aux pédiatres et plus largement à l’ensemble du personnel impliqué dans la prise en charge de l’infection à VIH chez l’enfant. L’ANRS, en particulier l’AC5, souhaite à l’avenir être davantage associée à l’élaboration des projets PENTA, ce qui n’est pas le cas actuellement.

INSERM

L’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale a pour mission de :

– contribuer à mieux connaître la santé de l’homme en favorisant les interfaces entre recherche fondamentale, recherches médicales (cognitive et clinique), et recherche en santé publique.

– assurer le transfert et la diffusion des connaissances et du savoir-faire.

– valoriser ces résultats dans les domaines de l’application clinique, industrielle et en santé publique.