Act Up-Paris se félicite de l’élection de Michel Kazatchkine à la
tête du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la
tuberculose. En tant que malades et activistes, nous avons travaillé
avec lui depuis de nombreuses années, et nous connaissons sa valeur.
Mais le Fonds ne saurait être efficace si ses financements restent
aussi restreints qu’ils le sont actuellement. Or, les engagements des
pays riches à alimenter correctement le Fonds n’ont pas été tenus ;
le 22 juillet 2001 au sommet du G8 de Gênes, Jacques Chirac
promettait ainsi que le Fonds « atteindrait bientôt la masse critique
des 10 milliards de dollars ». L’année dernière, le Fonds mondial a
pu engager seulement 1 milliard de dollars de dépenses
supplémentaires, alors que l’OMS estimait les besoins mondiaux
correspondant à 20 milliards de dollars.
Résultat : autant de programmes de prévention, d’accès aux soins ou
de défense des droits des malades qui ne sont pas financés.
C’est pourquoi Act Up-Paris espère que l’élection de Michel
Kazatchkine à la tête du Fonds mondial marquera une mobilisation
accrue de l’Etat français en faveur du plein financement de la lutte
mondiale contre le sida.
Act Up-Paris attend de Michel Kazatchkine qu’il interpelle
publiquement les responsables politiques des pays les plus riches.
Nous lui demandons par ailleurs d’interroger ouvertement les
candidatEs à la présidentielle : aucunE n’a encore évoqué la question
cruciale de l’engagement financier de la France dans la lutte
mondiale contre le sida.