Act Up-Paris, AIDES, Basiliade et Sidaction condamnent fermement l’action en justice
entreprise par le laboratoire Novartis contre le gouvernement indien.
Novartis entend obliger l’Inde à accorder des brevets de la même manière que les pays développés. Dans ces derniers, les médicaments sont couramment soumis à des monopoles provenant des brevets déposés par les multinationales pharmaceutiques.
Si Novartis l’emporte, cela signifie la fin des médicaments à coût abordable dans les pays en développement. Cela aurait des conséquences catastrophiques pour les millions de personnes touchées par le VIH/sida notamment.
Ce n’est pas à Novartis d’écrire la loi, ni en Inde ni ailleurs. Il est inacceptable de voir ainsi un laboratoire chercher à augmenter ses bénéfices au mépris de la vie humaine. Nous souhaitons à Novartis le même échec que celui enregistré par le syndicat de l’industrie pharmaceutique dans son procès contre l’Afrique du sud, en 2001.
Les signataires soutiennent la pétition initiée par Médecins sans frontières et demandent à tous les candidats à l’élection présidentielle française de condamner publiquement le lobbying judiciaire de Novartis.
Nous demandons également aux candidats de s’engager en faveur de mesures concrètes pour protéger l’accès des malades des pays à ressources limitées aux médicaments génériques ; y compris en ne respectant pas les brevets des multinationales et en incluant notamment dans l’article L613-5 du Code de la Propriété intellectuelle la possibilité, pour des génériqueurs français, d’exporter des médicaments génériques bon marché vers les pays qui en ont besoin.