Impact de l’acide valproïque sur le réservoir lymphocytaire du VIH chez des personnes sous traitement antirétroviral efficace.
Les inclusions ont débuté en 2006, le recrutement est terminé.
Qui peut participer à cet essai ?
Des personnes séropositives au VIH, suivies à l’hôptal Bicêtre, sous traitement antirétroviral depuis plus d’un an mais n’ayant pas reçu de T-20 (enfuvirtide ou Fuzéon®), ayant une charge virale inférieure à 200 copies/mL depuis 6 mois minimum, sans infection opportuniste au moment de la participation. Les participants à l’essai ont été soit traités par la Dépakine® (acide valproïque*) depuis plus de 3 mois, soit jamais traités par ce produit auparavant. Elles constituent ainsi les deux groupes de l’essai.
Quel est l’objectif de l’essai ?
Une étude pilote avec 4 participants a suggéré que l’acide valproïque pourrait accélérer l’élimination et purger en partie certains réservoirs, en l’occurrence le réservoir lymphocytaire à VIH. L’objectif de l’essai est de confirmer cette observation sur un plus grand nombre de personnes. L’utilisation conjointe du T-20 dans l’étude pilote est ici évitée afin de déterminer le rôle réel de l’acide valproïque, qui s’inscrit dans le cadre d’un traitement anti-épileptique ou anti-convulsivant antérieur.
Quels sont les critères d’évaluation ?
A partir d’un échantillon sanguin, plusieurs éléments seront quantifiés : la quantité d’ADN* viral total dans les cellules mononuclées sanguines ; la quantité d’ADN viral intégré dans les lymphocytes T CD4 ; la taille du réservoir latent de cellules lymphocytaires capables de produire du virus après activation.
Comment se déroule l’essai ?
Il s’agit de comparer deux groupes : un groupe de 12 personnes traitées par la Dépakine® depuis plus de 3 mois et un groupe de 18 personnes ne l’ayant jamais reçue. La participation des personnes se limite à un prélèvement de 50 mL de sang.
Les personnnes non traitées par Dépakine® seront appariées à celles traitées, sur l’âge, le sexe, la date approximative de séroconversion au VIH et la durée de traitement antirétroviral afin de constituer un groupe contrôle.
Notre avis
Il s’agit d’une étude sans bénéfice direct pour les participants. Toute recherche visant à tester les capacités d’un nouveau traitement à purger les réservoirs du VIH dans l’organisme doit être vivement encouragée. Il s’agit ici de valider ou d’invalider l’hypothèse selon laquelle l’acide valproïque pourrait effectuer une telle purge sur le réservoir lymphocytaire, celui qui contient les cellules mémoire CD4 capables d’être réactivées à tout moment en réponse à un corps étranger à l’organisme. Les résultats d’une étude américaine du même type que celle présentée ici viennent d’être publiés et ne confirment pas les résultats préliminaires de l’étude pilote qui avait déclanché cet engouement pour l’acide valproïque (voir Pour aller plus loin,). Nous attendons donc avec impatience les conclusions du présent essai car, bien souvent en recherche, les résultats peuvent diverger d’une étude à l’autre. La comparaison des réponses de plusieurs équipes permettra de conclure si l’acide valproïque tient effectivement ses promesses ou non pour purger les réservoirs du VIH.
Qui contacter pour connaître dans cet essai ?
Investigateur principal : Dr Olivier Lambotte, INSERM U802, Faculté de Médecine Paris-Sud, Le Kremlin-Bicêtre, Tel : 01 49 59 67 54