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Lutter pour une meilleure acceptation sociale des personnes atteintes du VIH sida constitue un axe majeur des actions de lutte contre le VIH. Mieux acceptées par la société, les personnes atteintes sont plus sensibles à la prévention : meilleur suivi thérapeutique, meilleure observance des traitements, renforcement plus général des comportements de prévention… À l’inverse, les discriminations cumulées peuvent entraîner les personnes à avoir un comportement de prises de risques. C’est pourquoi le Ministère de la Santé et des Solidarités et l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) mettent en place un plan de communication à hauteur de 750 000 euros, intitulé « Bisounours contre le sida ».
Un constat : des discriminations toujours aussi prégnantes
Les enquêtes le confirment[[
VESPA 2004, enquête sur les conditions de vie des personnes séropositives ;
enquête de Sida Info Service sur les discriminations, octobre 2005.]], les discriminations envers les personnes séropositives sont toujours aussi importantes : dans le monde médical, et notamment chez les dentistes, dans le milieu professionnel, auprès des assurances, dans la vie quotidienne. De même, les discriminations et les inégalités qui touchent certaines personnes les éloignent des dispositifs de prévention, de dépistage et de soins : les migrant-es, les personnes usagères de drogue, les prostituées, les détenus, les homosexuels. Enfin, les discriminations en matière d’accès aux traitements entre les pays riches et les pays pauvres provoquent 10 000 morts par jour. Il est indispensable que chacun prenne conscience des conséquences de ces discriminations.
La réponse du Ministère de la Santé et de l’INPES : les bisounours contre le sida.
Conscients que ces discriminations ont un impact sur la santé, la vie même des personnes atteintes du VIH, le Ministère de la Santé et l’INPES ont trouvé la réponse adéquate : les Bisounours contre le sida. Les Bisounours, qui habitent au pays de l’arc-en-ciel, ne connaissent pas les discriminations. Ils sont le symbole fort d’une cité où le mal n’existe pas. Leur valeur pédagogique rappellera à chacun et chacune les valeurs de la solidarité et de l’amour.
Le plan de communication comprendra plusieurs étapes :
– Mise à disposition du public concerné, via les professionnels de santé, assureurs et banquiers, des paroles de la chanson des Bisounours : « Moi à mon Bisounours /Je lui fais des bisous / Des bisous en couleurs /Qui viennent du fond du coeur /Des bisous roses et bleus/ Pour qu’il soit très heureux / Des bisous jaunes et blancs / Pour qu’il soit très content ».
– Diffusion des 70 épisodes des Bisounours dans tous les dispensaires de santé, pour donner du baume au coeur des précaires et des exclus.
– Distribution auprès des malades en détention qui se sont vus refuser la suspension de peine d’une peluche Bisounours de leur choix, format 75 cm, pour leur montrer que le ministère de la santé ne les oublie pas.
Ce plan a été approuvé par le ministre de la Santé Xavier Bertrand qui s’est félicité de
« ce nouvel outil, cohérent avec tout ce qui a été fait jusqu’ici en matière de lutte contre le sida en France.».
La mise en place de ce plan de lutte contre les discriminations a été confiée à l’association Act Up-Paris, connue pour son sérieux et sa détermination.
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