Dans le procès[[Voir notre communiqué du 21 février 2007 : « La liberté du culte, prétexte pour faire taire les critiques contre l’Eglise ».]] qui nous avait été intenté au civil par Patrick Jacquin, recteur de Notre-Dame-de-Paris, nous avons été condamnéEs à lui verser 1 euro de dommages-intérêts et à 2 000 euros de frais d’avocat.
Si elle n’est que symbolique, cette condamnation nous laisse perplexe puisqu’elle repose sur l’affirmation « que les faits se sont déroulés sans l’autorisation du recteur de la cathédrale et même contre sa volonté et malgré son opposition expressément manifestée ». Nous ne voyons pas bien de quelle opposition il pourrait s’agir puisque toute l’action s’est déroulée en l’absence de M. Jacquin: celui-ci ne nous a interpelléEs qu’une fois que nous étions à la sortie de la cathédrale.
Nous prenons acte que le jugement reconnaît :
– que si préjudice il y a eu, celui-ci serait symbolique (1euro) et que la demande initiale était « nettement disproportionnée par rapport au dommage causé ».
– que notre action n’avait pas pour but de « remettre en cause la liberté de religion ou de ridiculiser l’Eglise Catholique, mais, par un acte symbolique, d’interpeller celle-ci sur la discrimination dont [nous estimons] être victimes en raison de [notre] appartenance sexuelle ».
En définitive, l’action de Patrick Jacquin n’aura servi qu’à enrichir ses avocats avec l’argent de la lutte contre le sida.