Act Up-Paris rappelle à Nicolas Sarkozy qu’un engagement pris devant des ONG ne vaut pas moins qu’une photo avec Angela Merkel.
Nicolas Sarkozy est arrivé hier au sommet du G8 à Heiligendamm (Allemagne). Lors de sa rencontre avec les ONG la veille (mardi matin à l’Elysée), il s’était engagé devant les représentants de 30 des plus importantes ONG implantées en France à non seulement soutenir un accroissement des financements à destination de la lutte contre le sida, mais aussi à proposer des discussions sur un plan de financement.
Un plan précis est pour nous le seul moyen d’atteindre, enfin, les objectifs auxquels le G8 s’était engagé à Glenneagles en 2005 : à l’heure actuelle, le déficit de financement pour simplement atteindre les objectifs de 2005 est de 8 miliards de dollars, et il a doublé entre 2006 et 2007, laissant présager le pire pour 2008.
Malheureusement, les engagements de la veille ne semblent pas importer beaucoup à Nicolas Sarkozy. Trop occupé à briller sur la scène internationale en se faisant le défenseur des sujets porteurs du moment, il n’a que très peu évoqué la question du sida et de l’accès général aux soins et aux traitements hier avec ses interlocuteurs, apprenait-on hier de source française.
Au G8 se joue le sort de millions de personnes dans le monde, et il n’est pas question d’oublier la question du sida simplement parce qu’elle n’est pas spectaculaire et médiatique. Act Up-Paris rappelle instamment à Nicolas Sarkozy que le G8 n’est pas un dîner de gala, et qu’il doit tenir son engagement à lancer, à Heiligendamm, des négociations sur le financement de la promesse d’un traitement pour tous les malades du SIDA.