Act Up-Paris s’invite au Sénat ce lundi en fin d’après midi afin d’exprimer à la Haute Autorité de Santé son refus de toute remise en cause de la prise en charge à 100% pour les séropositifVEs
Lors de la présentation au jourd’hui au Sénat de son rapport d’activité annuel, Act Up-Paris interpelle la Haute Autorité de Santé (HAS) sur ses projets de restrictions dans la prise en charge à 100% des Affections Longues Durées (ALD).
A l’heure actuelle, lorsqu’une personne se découvre séropositive, elle est systématiquement considérée en ALD et à ce titre, remboursée à 100%. La HAS a pour projet de proposer que la prise en charge totale ne soit effective qu’une fois un traitement antirétroviral entamé. Elle envisage en effet de « restreindre les critères d’admission [en ALD] aux soins particulièrement coûteux ». Cela signifierait donc concrètement que les soins, médicaments et analyses, ne seraient remboursés aux personnes séropositives que si elles sont déjà sous traitement.
Cette nouvelle manière de procéder prétend diminuer les frais en ne prenant en charge que les personnes gravement atteintes, sans tenir compte des besoins pouvant survenir avant la mise sous traitement antirétroviral : traitement pour le cœur ou les artères ou soutien psychologique. Pourtant, ce système n’est absolument pas économique : un malade, ainsi découragé de prendre soin de sa santé, pourra développer de graves complications, qui coûteront alors encore plus cher à prendre à charge.
Act Up-Paris s’oppose à cette recommandation de réforme de la prise en charge des ALD, qui serait absurde pour la santé, pénaliserait les séropositifVEs et ne ferait qu‘augmenter à terme les coûts de leur prise en charge, et le fait savoir lors de cette présentation.
Act Up-Paris exige le maintien du remboursement à 100% pour touTEs les séropositifVEs.